LAPALUS Jacques, Marie, Louis

Par Alain Dalançon

Né le 9 décembre 1934 à Béziers (Gard), mort le 13 février 1988 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; professeur d’Histoire-Géographie ; militant de la JEC et de l’UNEF ; militant du SNES ; militant socialiste du PSU, puis du PS ; militant associatif des Restos du cœur.

 Lapalus au congrès du SNES de 1971
Lapalus au congrès du SNES de 1971

Fils d’Étienne Lapalus né en 1906, professeur d’université, recteur de l’académie de Clermont-Ferrand de 1960 à 1970, Jacques Lapalus fit des études supérieures d’histoire-géographie aux Facultés des Lettres et Sciences humaines de Lyon, puis de Dijon, de 1956 à 1960. Militant de la JEC (Cercle Bernard), il militait également à l’UNEF à la « corpo » de Lettres et fut l’un des artisans du passage de l’Association générale des étudiants dijonnais à la tendance « mino ».

Devenu professeur certifié d’Histoire-Géographie au collège de Vichy-Cusset en 1962, puis au nouveau lycée de Presles ouvert en 1964, il milita au Syndicat national de l’enseignement secondaire et fut élu à sa commission administrative nationale sur la liste « C » (de défense de l’enseignement secondaire) en 1966. En avril 1967 il envoya des courriers aux leaders des différents courants de pensée pour leur proposer de constituer une liste unique aux prochaines élections à la CA nationale. André Drubay, au nom d’Unité et Action, lui répondit positivement, au plan du principe, ainsi que l’École émancipée, mais André Mondot, au nom de la liste A, refusa catégoriquement, si bien que Lapalus écrivit à nouveau à Drubay pour lui dire que dans ces conditions, le projet échouait, et que ses camardes et lui allaient tenter de constituer un liste sans tendances.

Il militait parallèlement au Parti socialiste unifié depuis sa création en 1960. En juin 1968, le PSU le présenta aux élections législatives à Vichy.

Après mai-juin 1968, Jacques Lapalus fut un des principaux militants de la nouvelle tendance « Rénovation syndicale » initiée dans le nouveau SNES par le PSU, et fut son élu à la CA nationale en 1969. Les années suivantes, cette tendance s’allia à l’École émancipée pour présenter une liste EE-RS à la CA nationale dont il fut l’élu de 1971 à 1975, siégeant aussi au bureau national comme titulaire ou suppléant. Il était également élu à la CA académique et à la CA départementale de la FEN.
En novembre 1976, il expliqua dans une longue lettre adressée au secrétaire général du SNES, Étienne Camy-Peyret, les raisons qui le conduisaient à quitter le SNES pour rejoindre le SGEN-CFDT. Pourtant il figurait toujours sur la liste EE-RS aux élections à la CA du SNES en 1977 et 1979.

Il milita par la suite au Parti socialiste dans l’Allier et fut son candidat dans plusieurs élections.

En 1985, il fonda les Restos du cœur à Vichy.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137301, notice LAPALUS Jacques, Marie, Louis par Alain Dalançon, version mise en ligne le 9 juin 2011, dernière modification le 29 juin 2022.

Par Alain Dalançon

 Lapalus au congrès du SNES de 1971
Lapalus au congrès du SNES de 1971

SOURCES : Arch. IRHSES (L’Université syndicaliste, CA, congrès, fonds Drubay, ADr/3. — Renseignements fournis par Jean-Pierre Debourdeau.

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