LEROUGE André

Par Jean-Pierre Besse

Né le 23 septembre 1914 à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), fusillé le 23 juin 1944 à Périgueux (Dordogne) ; ouvrier forgeron ; militant communiste ; volontaire en Espagne républicaine ; résistant en Haute-Vienne puis en Dordogne, chef militaire départemental des FTPF de Dordogne.

André Lerouge était le fils de cultivateurs qui s’étaient mariés en 1912. Militant communiste et syndicaliste CGTU puis CGT, il s’engagea dans les Brigades internationales, partit en Espagne le 23 février 1938. Il était domicilié rue Georges Perrin à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne).

Il fut responsable de l’Organisation spéciale (OS) puis du Front national en Haute-Vienne. Il fut condamné, avec vingt-deux autres personnes, le 21 septembre 1941, par le tribunal militaire de Périgueux pour « propagande et activités communistes » à deux ans de prison. Interné à Mauzac, il fut libéré à la fin de sa peine.
Il fut muté, en juillet 1943, en Dordogne où, sous le pseudonyme de Leblanc, il occupa les fonctions de membre de l’état-major départemental des Francs-tireurs et partisans (FTP) comme commissaire à l’organisation régionale (COR) puis responsable de la propagande. Il eut le grade de capitaine puis celui de commandant lorsqu’il devint le responsable militaire départemental des FTPF.

Il fut arrêté dans une ferme entre Antonne et Sorges (Dordogne) le 26 avril 1944 par la Phalange africaine (bande Villaplane pour Périgueux), puis conduit à la caserne du 35ème RAD à Périgueux.

Un jugement du tribunal civil de Périgueux du 25 mai 1948 le déclara fusillé le 5 juin 1944 à Périgueux mais il figure sur la liste S 1744 comme condamné par le tribunal militaire allemand (tribunal Bef Frankreich) le 23 juin 1944 et fusillé le même jour. Plusieurs vagues d’exécutions se déroulèrent à Périgueux en juin 1944. La liste S 1744 n’était pas alors utilisée ce qui explique le jugement de mai 1948. Le certificat de décès adressé par le préfet de la Dordogne au préfet régional en date du 17 juillet 1944 indique bien la date du 23 juin pour l’exécution.

Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Léonard-de-Noblat.

Voir Périgueux, Mur des Fusillés, Caserne Daumesnil, Rue du 5e Régiment de Chasseurs (5 juin-17 août 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137375, notice LEROUGE André par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 14 juin 2011, dernière modification le 8 mai 2022.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : AVCC, Caen, Dossier 21 P 476 526. — Archives de la justice militaire, Le Blanc, registre du tribunal militaire de Périgueux. — Arch. RGASPI, 545.6.45. — IR 1208 18395 - ODAC 87 — ADIRP 87 — SHD GR 16P 365346 — État civil. — Jean-Jacques Gillot, Michel Maureau, Résistants du Périgord, Éd. Sud-Ouest, 2011 — Notes Bernard Pommaret.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable