LAMBIRIS Christophe [« Rodolphe » dans la clandestinité]

Par Jacques Blin

Né le 12 septembre 1914 à Ténédos (aujourd’hui en Turquie), mort le 5 octobre 1988 à Sète (Hérault) ; docker ; volontaire des Brigades internationales ; militant communiste ; résistant (réseau "Tartane-Masséna" de la France combattante ; FTPF) ; membre de l’ARAC .

Tout au long de sa vie on le retrouva partout où l’on se battait pour la liberté : en Grèce tout d’abord son pays natal, puis en Espagne en 1937 dans les rangs des Brigades Internationales. Arrivé en France il fut engagé volontaire, en 1940, à la Légion étrangère.

Suite à l’arrestation, en février 1941, de Roussigné, Chagnon, Santucci, Badier et Isoird, le PC fut privé d’une grande partie de sa direction à Sète. Pierre Lafitte fut alors proposé comme responsable politique pour réorganiser le Parti, Christophe Lambiris en sera membre de la direction avec, pour les syndicats, Georges Badier, François Di Fasio, Fernand Lucchesi* et pour la propagande avec Joseph Philippi, Elie Candelon et Victor Meyer*. Cette réorganisation fonctionna jusqu’en février 1942.
Il s’illustra dans le réseau « Tartane-Massena » de la France combattante en qualité d’agent de renseignements, sous le nom de « Rodolphe ». À ce titre le 27 juillet 1945, le général de Gaulle, lui délivra la Croix de Guerre avec étoile d’argent.

Il fut naturalisé français le 5 novembre 1945.
Le 23 août 1946, le Comité militaire national des Francs tireurs et partisans français, à qui il avait procuré les plans du dispositif des formations allemandes du Port de Sète, lui décernait un diplôme.
En avril 1965, le colonel directeur de recrutement pour la 9e région militaire lui fit connaître qu’il avait été proposé pour l’obtention de la médaille militaire. Il attendit en vain la décision des ministres successifs et mourra sans avoir obtenu la reconnaissance de la nation pour laquelle il s’était battu.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137420, notice LAMBIRIS Christophe [« Rodolphe » dans la clandestinité] par Jacques Blin, version mise en ligne le 26 juin 2011, dernière modification le 23 octobre 2018.

Par Jacques Blin

SOURCES : Jacques Blin, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier sétois de 1789 à 1950, édition à compte d’auteur, 2009, 181 p. [pp. 105-106]. — Édouard Martin , Le Parti communiste dans la Résistance (1939-1941), mémoire de maîtrise sous la direction de Raymond Huard - UFR III, Université de Montpellier, octobre 1992, p.141. — La Marseillaise , 7 octobre 1988.

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