CASELLA Allegro

Par Daniel Grason

Né le 29 août 1904 à Pietro de Giorgio (Italie) ; peintre en bâtiment ; volontaire en Espagne républicaine ; antifasciste.

Allegro Casella, fils de Giuseppe et d’Elena, née Ferrari, était arrivé en France en 1923, célibataire, il habitait 16, rue de l’Exposition à Paris, VIIe arr. (Seine). Il partit en Espagne en 1936, combattit dans la XIIe Brigade internationale, Garibaldi, jusqu’au mois de décembre 1938. N’ayant pas de papier de papiers d’identité, un refus de séjour lui fut signifié le 12 février 1939. Il obtint toutefois une autorisation de séjour délivrée par le Ministère de l’intérieur.

Le comité international d’aide à l’Espagne républicaine et le Secours populaire de France l’épaulèrent dans ses démarches, et par des secours, Allegro Casella étant au chômage. Il demeurait depuis son retour 3, rue Sédillot VIIe arr. Il fit la connaissance de Cécile Koch, née le 11 mars 1908, à Paris VIe, avec qui il vécut dans son appartement de la rue de Grenelle, VIIe arr. Celle-ci dactylo auxiliaire travaillait à la préfecture de police, au service des Titres de voyage des ouvriers travaillant en Allemagne, elle ne faisait pas de politique.

La 3e section des Renseignements généraux établie à la demande des autorités d’occupation, une liste des ex-Brigadistes, elle fut prête le 19 septembre 1941. Le conseiller Karl Boemelburg, commandant SS-Sturmbannführer qui dirigeait la SIPO et la Gestapo sur le territoire français, décida d’une opération d’ensemble dans le département de la Seine. Elle se déroula le 24 décembre 1941, le commissariat du quartier du Gros-Caillou, VIIe arr. fut chargé d’arrêter Allegro Casella. Les policiers tapèrent à sa porte dès 6 heures du matin, en vain, le voisinage les renseigna. Appréhendé chez son amie rue de Grenelle, il fut accompagné à son logement. La perquisition n’amena la découverte « d’aucune arme, d’aucun document intéressant pouvant se rapporter à une activité politique actuelle » constatèrent les policiers. Interné à la caserne des Tourelles, XXe arr. Il ne supporta pas la privation de liberté, le 10 janvier 1942, il fut placé en chambre d’isolement en milieu hospitalier, puis dans un établissement spécialisé à l’hôpital de Perray-Vaucluse à Epinay-sur-Orge (Seine-et-Oise, Essonne). Libéré le 17 octobre 1942, il déclara qu’il allait chez son amie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137435, notice CASELLA Allegro par Daniel Grason, version mise en ligne le 26 juin 2011, dernière modification le 26 juin 2011.

Par Daniel Grason

SOURCE : Arch. PPo, RG77W, 405.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable