VANETTI Pasquale

Pasquale Vanetti était le fils de Carlo et de Giuditta, née Bernardoni, il quitta les rive du lac Majeur, et arriva en France en passant par Modane, en juillet 1923, muni d’un passeport. Il résida trois mois à Bourges (Cher), puis se fixa à Paris (Seine). Il demeurait 17, rue des Maronites dans le XXe arr., travaillait chez le chapelier Giaconi, dans le Ve arr. Il était membre de l’Union populaire italienne (UPI), une association de travailleurs immigrés formée en mars 1937, à l’initiative du Parti communiste italien en exil. Pasquale Vanetti n’était pas connu comme propagandiste de l’association.

Il quitta la France le 10 janvier 1937, se rendant en Espagne pour combattre dans les Brigades internationales. Blessé à la jambe gauche lors d’un combat, il fut rapatrié le 4 juillet 1938 par train sanitaire. Pasquale Vanetti habita chez son frère Rainero, 6, impasse Dhéron dans le XXe arr. Il fut secouru par le Secours populaire de France et le Comité d’aide à l’Espagne républicaine.

La 3e section des Renseignements généraux établie à la demande des autorités d’occupation, une liste des ex-Brigadistes, elle fut prête le 19 septembre 1941. Le conseiller Karl Boemelburg, commandant SS-Sturmbannführer qui dirigeait la SIPO et la Gestapo sur le territoire français, décida d’une opération d’ensemble dans le département de la Seine. Elle se déroula le 24 décembre 1941, le commissaire du quartier de Belleville, fut chargé d’appréhender trois ex-Brigadistes : Fernand Revesz, Javlikas Sapounakis et Pasquale Vanetti.

Il fut interné à la caserne des Tourelles, XXe arr. Les allemands vinrent le chercher le 18 décembre 1943, ils voulaient l’envoyer travailler sous contrat, en Allemagne. Lors de la visite médicale, il fut déclaré inapte, cinq jours plus tard, il réintégrait les Tourelles. En janvier 1944, le commissaire divisionnaire, directeur du centre proposait sa libération à la Commission de révision des internements administratifs. Celle-ci compte tenu de son état de santé déficient ne s’y opposait pas : « Sous réserve de l’accord des autorités d’occupation sur l’ordre desquels il a été interné ». Il fut libéré le 14 avril 1944, il regagna l’Italie le 25 juin 1946.

Pasquale Vanetti revint en France au début des années cinquante, il habitait 7, impasse Questré XIe arr. Il sollicita en 1954 auprès du ministère des anciens combattants, un certificat établissant que son état de santé résultait de son internement. Une enquête fut confiée aux Renseignements généraux. Dans un rapport, l’enquêteur indiquait : « Les renseignements recueillis […] notamment dans son ancien voisinage où il n’a laissé qu’un souvenir assez vague n’ont pas permis d’établir d’une façon précise que la maladie qui l’affecte soit la conséquence des privations qu’il a endurées pendant son séjour au centre des Tourelles ».