Par Claude Pennetier
Né le 4 mars 1908 à Pagny-la-Ville (Côte d’Or), mort le 24 mars 2002 à Sevran (Seine-Saint-Denis) ; ouvrier boulanger ; syndicaliste de l’alimentation, militant communiste de Bobigny.
Fils d’un charretier puis ouvrier des Ponts-et-Chaussées (cantonnier) et d’une mère sans profession, Georges Julien, baptisé, fit sa scolarité à Pagny et obtint le certificat d’études en mai 1920. Il fit son apprentissage de boulanger et partit à Paris en janvier 1924. Logé dans sa famille à Neuilly-sur-Seine, il travailla dans les boulangeries parisiennes. Il pratiquait la boxe.
Son service militaire accompli entre mai 1928 et septembre 1929, il vécut à Levallois-Perret et fut éveillé à la politique par les événements du 6 février 1934. Il participa à la manifestation du 12 février et adhéra à la CGT lors de la réunification syndicale. Aux élections législatives de mai 1936, dans le XVe arr., il vota au premier tour pour Marceau Pivert et au second pour Charles Michels. Le Parti communiste reçut son adhésion fin 1936. Il se maria le 10 juin 1939 à Paris XVe arr. avec Catherine Gaillard et eut un fils, Pierre, pendant la guerre et une fille, Dany.
En mai 1941, il entra au conseil syndical légal des ouvriers boulangers de la Région parisienne. Il était en même temps en contact avec Marcel Hériveaut du comité populaire CGT de la boulangerie. En 1943, s’opposa à Henri Boville, dirigeant syndicaliste de premier des boulangers, rallié à Vichy. Lié à la Résistance, Georges Julien passa dans la clandestinité sous le nom de Michar puis de Cugnot et participa à l’insurrection parisienne d’août 1944. La CGT le délégua en 1952 à Madagascar et en 1955 au Cameroun. Il fut membre de la commission de TOM du PCF.
Militant communiste du XVe arr. jusqu’en 1950, du Plessis-Robinson de 1950 à 1956, il milita à Bobigny de 1956 à 1977.
Au secrétariat de la FNTA, Georges Julien fut remplacé en 1961 par Scipion, secrétaire général du syndicat de l’alimentation de Bordeaux.
Georges Julien fut élu conseiller municipal communiste de Bobigny en 1959, premier adjoint de Georges Valbon en 1965.
Après la Révolution portugaise du 25 avril 1974, il participa à la création de France -Portugal et en devint secrétaire général. Dans la perspective de la retraite, le couple acquit en 1975 un terrain à Pont-sur-Yonne, près de Sens (Yonne) et y fit construire un pavillon. Georges Julien renonça donc à être présent sur la liste de 1977 à Bobigny et milita à l’ANACR dans l’Yonne, comme au Parti communiste. Mais, pour des raisons de santé, il retourna à Bobigny en mars 1986 et se consacra au comité départemental de l’ANACR de Seine-Saint-Denis.
Il a laissé des papiers aux archives départementales de Seine-Saint-Denis.
Par Claude Pennetier
ŒUVRE : Le chemin de ma vie, Institut Julien Livi, 1997, 233 p.
SOURCES : Archives départementales de Seine-Saint-Denis. — Le chemin de ma vie, Institut Julien Livi, 1997, 233 p. — État civil de Pagny-la-ville.