AMEYE Julien.

Julien Ameye est l’unique fils d’Hector Ameye, mineur communiste. Il descend, à douze ans, dans la mine où il s’occupe des chevaux. Fasciné par les machines et remarqué par un contremaitre, il est affecté à la centrale et entame, à quatorze ans, des études techniques du soir. Il obtient le diplôme d’ingénieur technicien. À la veille de la guerre, il est chef électricien à la centrale de Schelle (pr. et arr. Anvers-Antwerpen) d’Interescaut. Il réside, avec sa femme, à Hemiksem (pr. et arr. Anvers).

Membre du Parti communiste de Belgique (PCB), Julien Ameye, malgré ses relations avec les ouvriers communistes de son entreprise, ne peut s’exposer à la répression patronale par une activité militante au grand jour. Mais quand le PCB crée les Partisans armés, il les rejoint et assure le sabotage de sa propre centrale. « Brûlé », il passe dans l’illégalité en juillet 1942. D’abord instructeur militaire en Flandre occidentale, il devient, en 1943, commandant des Partisans pour l’ensemble de la Flandre. C’est à ce poste qu’il est victime de la grande rafle de juillet 1943 qui décapite le PCB et les Partisans armés.

Arrêté le 6 juillet 1943 à Bruxelles, interné à Saint-Gilles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale) puis au camp de Breendonk (commune de Willebroek, pr. Anvers-Antwerpen, arr. Malines-Mechelen), Julien Ameye est exécuté comme otage le 7 mars 1944. Il laisse une veuve et deux enfants, nés respectivement en 1941 et en 1943.