LE BERE Guillaume

Le père de Guillaume Le Bere était mineur de fond dans l’une des ardoisières du centre-Bretagne, véritable ilôts prolétariens. Il travailla à l’ardoisière du Moulin Lande à Maël-Carhaix (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor). Sa mère, sans profession, décéda à 34 ans laissant Guillaume Le Bere, âgé alors de 6 ans, et ses deux soeurs orphelins. En 1937, la schistose emportait son père. Après quelques mois d’activité dans l’ardoisière, Guillaume Le Bere décida de s’engager dans la Marine nationale pour 5 ans (1938-1943). Après avoir épousé, en août 1943, Marie-Anne Daniel à Plévin, il entra aux PTT en octobre1943 à Nantes (Loire-Atlantique) puis fut muté en juin 1948 à Saint Brieuc où il prit sa retraite en 1975. Le couple eut quatre enfants Jean-Guy, André, Annick et Suzanne.

Facteur, Guillaume Le Bère fut l’un des dirigeants principaux du puissant syndicat CGT des PTT des Côtes-du-Nord. Membre du bureau départemental pendant de longues années, il succéda au poste de secrétaire général du syndicat à Georges Chevance*, ancien déporté, brutalement décédé en 1953. Il siégea à la commission administrative de l’union départementale CGT des Côtes-du-Nord entre 1950 et 1961 et à la commission de contrôle (1963-1965).

Militant communiste, Guillaume Le Bere se consacra essentiellement à la diffusion de l’Humanité Dimanche, de 1956 jusqu’à son décès. Dans le même temps il proposait aussi la page départementale composée par Marcel Alory*, Une semaine dans les Côtes-du-Nord (1956-1968), puis la brochure régionale Bretagne Nouvelle (1968-1981).

Son fils Jean-Guy Le Bere fut un dirigeant important de la fédération du PCF des Côtes d’Armor pendant plusieurs décennies.