LARBALESTIER Louis

Né le 6 juin 1904 à Paris IVe arr. ; militant syndicaliste et communiste des Halles de Paris.

Ayant passé son adolescence à Hyères (Var), Louis Larbalestier y adhéra au Parti socialiste en 1920 puis au Parti communiste après le congrès de Tours. Il cessa de militer entre 1927 et 1935, pour « raison de santé et ennuis de famille » mais on ne peut s’empêcher de remarquer que ces dates entourent la période la plus sectaire des premières années du Parti communiste. Il reprit ses activités dans le Ier arrondissement de Paris comme membre du comité et du bureau de section communiste et responsable politique des Halles de Paris. Secrétaire du Comité de défense de l’Humanité du Ier arr. et membre du comité régional Paris-Ville, il participa à l’organisation du service d’ordre.
Adhérent de la CGTU et de la Fédération de l’Alimentation depuis 1929, il forma la section syndicale « Halles Viandes en gros » et en fut secrétaire adjoint. On lui confia le secrétariat du comité intersyndical des Halles.

Démobilisé en août 1940, il reprit contact avec le Parti communiste par Zede, Buisson (qui sera exclu par la suite) et Vaguet (qui sera fusillé). D’abord trésorier du secteur Halles centrales, il perdit pendant quatre mois le contact avec le parti clandestin mais continua à organiser soixante militants. Fin mai-début juin 1941, il retrouva la liaison mais « entra dans le brouillard » et se consacra à l’action syndicale jusqu’à son arrestation le 1er juillet 1941. Celle-ci survenu à son domicile 343 rue Saint-Martin était due à la découverte de ses coordonnées dans la carnet secret d’un responsable aux cadres, Bréchet dit Courtois. Il fut interrogé à la Cité, envoyé à la Santé puis à Chateaubriant-Voves. Ses compétence professionnelles en firent un responsable de la cantine mais il était également membre du triangle de direction communiste de sa baraque et trésorier général du camp.
Sur ordre du Parti communiste, il s’évada de l’hôpital de Chartres dans la nuit du 21 au 22 octobre 1943, resta trois semaines dans une planque à Chartres puis gagna Paris où il put entrer en contact avec les responsables de l’Alimentation générale mais pas avec les militants des Halles qui refusèrent de travailler avec lui sans autorisation explicite du PCF. Il resta dans la capitale comme responsable à l’organisation du triangle de direction de l’IB7 puis comme responsable politique et cela jusqu’à l’insurrection. Il s’occupa des milices patriotiques, des groupes FTPF, des manifestations contre la fermeture des boulangeries. Divers sabotages et attaques sont revendiqués par lui : « pneus de camions, poteaux indicateurs, marchandises dans les dépôts allemands, chasse à la casquette et attaques d’un train de marchandise en gare de la Villette. Pendant l’insurrection, il forma avec Bara un bataillon qui deviendra la « Bataillon Bar » après la mort de celui-ci pendant la défense des Halles. Il en eut le commandement avec Raynal.

À la Libération, Louis Larbalestier représenta l’Union départementale CGT à la commission du ravitaillement du Comité parisien de Libération. Membre du comité de Libération du 1er arr., il fut, sous le nom de Billard, nommé maire, mais pour des raison de « diplomatie politique », il n’accepta que le poste de premier adjoint, poste qu’il conserva jusqu’en février 1946. Il reprit sa place de secrétaire du syndicat de l’alimentation et en dépit d’une candidature aux élections législatives, il concentra son activité vers le syndicalisme en raison de l’importance du ravitaillement et des Halles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137684, notice LARBALESTIER Louis, version mise en ligne le 24 juillet 2011, dernière modification le 24 juillet 2011.

SOURCES : Musée de la résistance nationale, dossiers biographiques, notice autobiographique de Louis Larbalestier.

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