BELLINI Oberdan dit Marceau

Oberdan Bellini, fils de Ferdinand et de Maria, née Berganini, arriva en France en décembre 1930 pour échapper aux persécutions du régime fasciste. Porteur d’un contrat de travail d’ouvrier terrassier, il travailla dans les départements de la Meurthe-et-Moselle et du Lot-et-Garonne, il se rendit ensuite à Blida (Algérie). À son retour en mai 1933, il habita dans des hôtels de Colombes (Seine, Hauts-de-Seine), 475, rue de Nanterre ; 160, 210 et 138, Bd du Havre.

Dès 1936, il alla combattre en Espagne dans la XIIe Brigade internationale Garibaldi, il fut nommé sergent. En avril 1937, Henri Neveu cita dans La Voix populaire, Oberdan Bellini comme témoin de la lâcheté de Georges Cherfix, un ex-Brigadiste qui venait d’attaquer la politique espagnole du parti communiste et des brigades, dans un meeting doriotiste à Asnières. Bellini rentra d’Espagne le 29 août 1938, lors d’une permission, mais il n’y retourna pas.

Il travailla quelques mois à la mairie de Colombes, il distribuait le sable pour la défense passive. Pendant la guerre, il fut embauché comme manœuvre aux usines Fort-Joie, à Nanterre (Seine, Hauts-de-Seine). Son pseudonyme Marceau fut trouvé sur des documents saisis sur des militants communistes de la région Paris Ouest, la police en fit un responsable terroriste, chef des communistes italiens de Colombes.

En décembre 1942, un militant communiste fut appréhendé par des policiers de la Brigade spéciale d’intervention du commissariat de Colombes pour infraction au décret-loi du 26 septembre 1939. Lors de la fouille, les policiers trouvèrent sur lui des listes de souscription en faveur des enfants des emprisonnés politiques de l’usine Farman. Ils étaient cinquante-huit, ouvriers pour la plupart qui avaient ainsi exprimés leur solidarité. Oberdan Bellini fut arrêté, emmené au dépôt, puis incarcéré. Le 29 juin 1943, le Juge d’instruction prononçait une ordonnance de non-lieu le concernant.