LE HÉRISSÉ François, Eugène

Par Gérard Boëldieu, Alain Dalançon

Né le 12 mai 1921 à Quessoy (Côtes-du-Nord), mort le 29 novembre 2011 à Saint-Cast-Le Guildo (Côtes d’Armor) ; professeur de l’enseignement technique dans la Sarthe ; militant du SNET, membre du bureau national, secrétaire de la section départementale de la FEN.

Fils de François, Pierre, René Le Hérissé, laboureur, et de Félicité, Jeanne, Marie Roussel, ménagère, François, Eugène Le Hérissé, pupille de la Nation à partir de 1930, était professeur d’enseignement général au collège technique du Mans (Sarthe), quand, le 5 août 1947, à Quessoy, il épousa Suzanne Hinault, sans profession, fille d’un receveur buraliste et d’une commerçante.

Militant du Syndicat national de l’enseignement technique, il siégea au bureau national sur la liste "autonome" en 1948-1949 puis fut suppléant à la commission administrative nationale en 1950-1951. Il était aussi secrétaire de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale à cette époque. Partisan de l’autonomie, il écrivit en 1949, à la veille du congrès de Pâques, un article dans Le Travailleur de l’enseignement technique, militant très fortement en faveur du maintien de l’unité du syndicat et de la fédération. Cet article tranchait avec le point de vue de son camarade secrétaire de la section locale (S1) du Mans, François Dornic, publié dans le même numéro, qui appelait au contraire au passage à la CGT-FO.

En novembre 1954, François Le Hérissé fut, aux côtés des déçus du Parti socialiste SFIO et de chrétiens de gauche, un des fondateurs du « Comité sarthois pour le regroupement de la gauche » qui, dans un appel à la population, déclarait militer pour « substituer une économie socialiste à l’économie capitaliste ». À titre personnel, il soutint les premières grandes initiatives du conseil sarthois du Mouvement de la Paix contre la guerre d’Algérie. Son nom, suivi de la mention « professeur au collège technique », figura en effet parmi les 48 signataires d’un « Mémoire sur la situation en Algérie » rendu public à la fin de 1956. Un an plus tard, il était un des 23 signataires d’un appel en vue de l’organisation d’une journée départementale d’information et d’action pour la paix en Algérie, le 15 décembre 1957. Quand le collège technique du Mans devint lycée technique, au début des années 1960, François Le Hérissé resta en poste dans le nouvel établissement.

Mutualiste, il fut de ceux qui, en février 1947, fondèrent la section sarthoise de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale et fit partie de son premier conseil d’administration. Il y figurait encore jusqu’au renouvellement de 1985.

Son épouse mourut à Quessoy en 1996. Les obsèques de François Le Hérissé furent célébrées à l’église de Saint-Cast-le-Guildo et l’inhumation dans le caveau familial au cimetière du Quessoy.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137741, notice LE HÉRISSÉ François, Eugène par Gérard Boëldieu, Alain Dalançon, version mise en ligne le 27 juillet 2011, dernière modification le 13 février 2018.

Par Gérard Boëldieu, Alain Dalançon

SOURCES : Arch. Dép. Sarthe : 660 W 125 (Afrique du Nord. divers 1954-1957). — Arch. Mun. Le Mans, 2 Mi 46. — Arch. IRHSES (Le Travailleur de l’enseignement technique, L’Enseignement public).— Le Maine Libre, 12 novembre 1954. - Mairie de Quessoy. — Bulletins de la section de la Sarthe de la MGEN. — Mairie de Quessoy. — Note de Jacques Girault.

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