TOMASINA Giuseppe

Giuseppe Tomasina habitait 206, rue Colbert à Colombes (Seine, Hauts-de-Seine), il était marié avec Rosa, le couple aidait Paolo, le père de Giuseppe. Militant communiste, il partit en Espagne le 23 octobre 1936, participa aux combats avec la XIIe Brigade Garibaldi, à la défense de Madrid (novembre 1936 à janvier 1937), aux combats de Jarama et de Guadalajara (février, mars 1937). Il fut rapatrié en juin 1937 pour régler des affaires personnelles.

Pendant la guerre, il entra dans la Résistance, fut arrêté en janvier 1944. Incarcéré à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne), il fut conduit dans la 2e division, cellule n° 354 où était Missak Manouchian. Celui-ci lui fit part de ses soupçons sur le responsable des chutes des vingt-sept FTP-MOI dont lui-même qui furent fusillés au Mont Valérien, à Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine), le 21 février 1944. Il déclara que le commissaire politique était à l’origine des dénonciations. Il demanda à Giuseppe Tomasina de faire part de ses soupçons à sa femme Mélinée.

Giuseppe Tomasina fut transféré de Fresnes au camp de Compiègne (Oise), il prit la destination du camp de concentration de Neuengamme (Allemagne) le 21 mai 1944. Les deux mille quatre hommes déportés s’entassaient dans des wagons à bestiaux, ils arrivèrent le 24 mai. Les étrangers représentaient 17% de l’effectif total, les Espagnols à eux seuls 57% des étrangers, les Italiens 15 % et les Polonais 10%. Près de 50% des déportés de ce convoi perdirent la vie, 10,9% disparurent, Giuseppe Tomasina matricule 30801 rentra en France à une date inconnue.