MAURICE Charles, Marius

Charles Maurice, fils de Charles, Jules et de Georgette, née Thévenon, marié, sans enfant en instance de divorce depuis 1928, vivait avec Marguerite Blin, au 1, rue Jules-Michelet, à Vanves (Seine, Hauts-de-Seine). À l’issue de sa scolarité à l’école primaire, il obtint son CEP. De 1920 à 1923, il suivit des cours à écoles des Arts et métiers, à Paris qui ne furent pas validés par un diplôme. Il effectua dix-huit mois de service militaire au 1er Bataillon d’aérostiers à Epinal (Vosges), au 27e Régiment du Génie d’artillerie de défense aérienne du territoire, stationné à Chaumont (Haute-Marne), fut nommé sergent.

Il occupa différents postes de responsabilité dans l’industrie. Il fut successivement Chef de bureau d’études de machines à coudre et à écrire, Celtic, à Cenon (Vienne), 15 janvier 1924, 31 mai 1925 ; Adjoint au chef de fabrication des Ets. Bonvillain et Ronceray à Choisy le Roi (Seine, Val-de-Marne), 18 juin 1928, 7 août 1928 ; Agent technique de fabrication, chez Peugeot, à Issy-les-Moulineaux, 21 octobre 1928, 6 décembre 1929 ; Dessinateur d’études d’appareillage électrique, à la société Alsthom, 364 Rue Lecourbe à Paris XVe arr. ; 24 mars 1930, 31 janvier 1935 ; Chef d’atelier de mécanique de précision, Ets Carpono & Pons, à Cluses (Haute Savoie), 4 février 1935, 31 juillet 1935 ; Technicien au service allumeurs, société SEV à Issy-les-Moulineaux, 25 février 1936, 28 avril 1936.

Malgré son parcours, ses connaissances professionnelles : études de mécanique générale, de mécanique de précision ; organisation d’ateliers et d’usines ; ordonnancement de fabrication ; outillage général et spécial ; électricité haute et basse tension ; appareillage et matériel blindé ; entretien général et modifications de machines ; il était sans travail, chômeur secouru depuis le 1er août 1936 par le fonds de chômage de Vanves. Il s’occupait du comité de chômeurs, du conseil juridique, était membre de la CGT, fédération des techniciens, secrétaire du Comité d’action et propagande syndicale de Vanves.

Il adhéra au parti communiste en mai 1937, cellule Baudry, eut la responsabilité de la rédaction du journal de cellule, fut membre de la commission de l’hebdomadaire local du parti communiste L’Aube nouvelle. Il suivit une école de formation de l’organisation, lisait l’Humanité et Front rouge, les textes de Karl Marx, Friedrich Engels et Lénine dans des brochures édités par le parti communiste.

Charles Maurice arriva en Espagne le 26 janvier 1938 pour « défendre l’Espagne », mener la « lutte antifasciste ». Il fut incorporé à la XIVe Brigade internationale mixte, 2e bataillon, 2e compagnie, comme soldat. Il participa à la bataille d’Aragón et du Levant, combattit à Caspe et à Gandesa, à la bataille de l’Ebre qui se déroula de juillet à octobre 1938.

Le service des cadres des brigades l’appréciait comme un « bon camarade » ayant une « conduite régulière ». Charles Maurice sollicita une aide pour sa compagne Marguerite Blin, chômeuse inscrite au fonds de Vanves. Le commissaire de la brigade fit remarquer que Charles Maurice faisait « une campagne de discrédit des organisations d’aide en France ». Luigi Gallo (Luigi Longo), commissaire politique, inspecteur général des Brigades envoya le 13 juillet 1938, une lettre à André Heussler, du Comité international d’aide au peuple espagnol lui en faisant part.