MAVEL Jean

Par Daniel Grason

Né le 31 mai 1909, à Étampes (Seine-et-Oise, Essonne) ; ouvrier du métro ; militant communiste ; volontaire en Espagne républicaine.

Jean Mavel habitait rue Julien-Périn à Antony (Seine, Hauts-de-Seine), son père, ouvrier mécanicien était syndicaliste ; sa mère morte ; son frère Daniel, ouvrier de l’alimentation, sympathisant du parti communiste. Il suivit l’école primaire, fit son service militaire en 1921, à Verdun (Meuse) au 151e Régiment d’infanterie, fut responsable du travail antimilitariste sur la place de Verdun.

Il adhéra à la Jeunesse communiste de France, en 1925, fut secrétaire de rayon des jeunesses communistes en 1928, membre de la 4e entente la même année, secrétaire de Radio-Paris. Membre du Secours rouge international (SRI) en 1927, il participa à des manifestations contre la guerre du Maroc. En 1932, il adhérait au parti communiste, auprès de militants de Radio-Paris, contribua à organiser des cellules communistes sur les chantiers. Organisé à la cellule Deplat et Lefevre du métropolitain, à Paris-Austerlitz, il exprima son désaccord avec l’orientation politique du parti communiste de Front populaire. Membre de la CGTU, puis de la CGT dont il était le délégué général au métropolitain. Il s’intéressait aux questions syndicales, lisait l’Humanité, la presse syndicale, Les Cahiers du bolchévisme, étudia des textes de Marx et Lénine édités en brochures.

Le 23 novembre 1936, il était en Espagne, envoyé par le SRI, incorporé dans la XIIIe Brigade internationale, 4e batterie ; à la XVe Brigade, 3e bataillon, enfin au 3e bataillon du groupe d’artillerie Anna Pauker de la 35e Division. Jean Mavel participa aux combats de Teruel (décembre 1936, janvier 1937), il eut une promotion à la suite de l’attaque d’un blockhaus le 2 janvier. Commissaire politique de bataillon, il fut des combats de Jarama (février 1937), des combats de Teruel (décembre 1937, février 1938), de la bataille d’Aragón (mars, avril 1938). En mars 1938, il était membre du parti communiste espagnol, cellule Pasionaria. Fin juillet, il fut hospitalisé à Mataro, il écrivit sa dernière biographie de cet établissement le 13 octobre 1938. Il se recommandait de Paul Richard, Commissaire de guerre au groupe d’artillerie de la 35e Division.

Son activité fut appréciée en tant que Commissaire politique par sa cellule : « Camarade courageux et dévoué. Politiquement : camarade qui n’était pas d’accord avec la politique du front populaire. Est revenu de son erreur. A été un commissaire politique conscient, juste et énergique. Très éduqué. Peut rendre de très grands services dans l’avenir. Garde d’anciens vestiges de sectarisme ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137828, notice MAVEL Jean par Daniel Grason, version mise en ligne le 8 août 2011, dernière modification le 8 août 2011.

Par Daniel Grason

SOURCE : RGASPI 545.6.1311, BDIC mfm 880/25.

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