Par Daniel Grason
Né en 1905 : tourneur ; militant communiste ; volontaire en Espagne républicaine.
Amédée Serrier habitait 72, rue de Nanterre à Asnières (Seine, Hauts-de-Seine), il était membre de la CGT et du parti communiste. Il arriva en Espagne le 13 décembre 1936, fut incorporé à la 11e Batterie antiaérienne, 3e groupe d’artillerie.
Soldat, puis caporal téléphoniste, il combattit à Arganda, Brihuega, Jarama (février 1937), Guadalajara (mars 1937), Ségovie (mai, juin 1937), Madrid (juin, juillet 1937), Brunete (juillet 1937), Motril (janvier à mars 1938), Grenade (mars 1938). Il fut au front de février au 31 juillet 1937, puis d’octobre 1937 à octobre 1938. Il fut cité à l’ordre du jour de la Batterie pour son comportement au combat. Lors d’un accident de camion à Brunete, il eut la clavicule droite brisée et des contusions multiples sur le corps qui nécessitèrent plus d’un mois d’hôpital. Il bénéficia de quinze jours de permission.
Il appréciait la politique du Front populaire comme : « Bonne, parce qu’elle veut la fin de la guerre dans la dignité du pays. Elle est juste, parce qu’elle cherche à répartir les frais d’une façon équitable ». Les Brigades internationales étaient qualifiées « de choc », Amédée Serrier regrettait « l’insuffisance de cadres aptes », ce qui s’était « quelquefois fait sentir ». Son rapatriement eut lieu en décembre 1938.
Par Daniel Grason
SOURCES : RGASPI 545.6.1403, BDCI mfm 880/33 ; RGASPI 545.3.764, BDIC mfm 880/44.