SICURANI André

André Sicurani demeurait 26, rue Vauthier, à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine), il effectua son service militaire dans l’artillerie, fut nommé brigadier. Marié, père d’un enfant, il adhéra en 1935 à la jeunesse communiste ; à la CGT en 1936, syndicat des employés de la Seine. Il était également membre de Jeunes équipes unies pour une nouvelle économie sociales (J.E.U.N.E.S), de la Ligue des droits de l’homme ; deux des organisations adhérentes au Rassemblement populaire et à son programme, ratifié le 12 janvier 1936 par quatre-vingt-dix-neuf organisations.

Il arriva en Espagne le 9 avril 1938, fut incorporé à la XIVe Brigade internationale, 4e bataillon, 1ère compagnie. Il participa à la bataille de l’Ebre qui débuta le 25 juillet 1938, toutes les brigades étaient engagées sur le front. Il fut blessé au rein droit, lors d’une attaque fasciste le 20 septembre près de Gandesa dans les combats de Sierra-Caballs. Il séjourna dans différents hôpitaux près de deux mois.

Il écrivit sa biographie le 14 novembre, donna son point de vue sur le Front populaire en Espagne et sur le programme du gouvernement d’Union nationale : « Ils font preuve d’un magnifique esprit de conciliation et d’une grande sagesse » ; il regrettait : « Sa faiblesse du début qui a permis la rébellion et, en conséquence, l’intervention fasciste ». Cette politique s’inspirait « de larges vues et de principes humanitaires ». Quant aux Brigades internationales, il écrivait : « Organisation excellente, mais improvisée. Rôle de tout premier plan, par le réveil du sentiment national qu’elles ont suscité et comme preuve de solidarité internationale ». Sur sa fiche individuelle, il était écrit à la main : « à surveiller ». Son rapatriement eut lieu en décembre 1938.