GRUNSPERGER Mihaly dit PATRICIU Mihai

Par Jean-Pierre Besse

Né en 1906 ; Brigadiste en Espagne républicaine ; résistant FTP-MOI de Paris ; chef du service technique des FTP-MOI parisiens (juin 1942-mai 1944).

Originaire de Transylvanie, Mihaly Grunsperger fut volontaire dans les Brigades Internationales. Il se replia en France où il fut interné au camp d’Argelès dont il s’évada lors d’un transfert le 27 mars 1941.

Militant communiste, il entra dès juillet 1941 à l’OS et lors de la création des FTP-MOI à Paris devint le chef du service technique de l’organisation chargé de la fabrication des bombes et engins explosifs mais aussi de leur transport.
Il avait pour pseudonyme Patrick et Michel, pour fausse identité Mihai Patriciu et le matricule 10 460.

A la suite de trois accidents mortels survenus début mars 1943 et causés par l’explosion des bombes ou grenades dans les mains des résistants qui les transportaient, le service technique fut réorgansié et le transport devint une unité autonome. Quelques temps plus tard, en mai 1944, Grunsperger fut renvoyé vers une unité combattante.

Les souvenirs de Boris Holban révèlent l’existence d’une certaine rivalité entre les deux hommes. Holban signale "le talent d’improvisation" de Patriciu et dénonce "sa légèreté" qui avait fait trois victimes en mars 1943. Il s’interroge "On peut se demander pourquoi nous l’avons maintenu à la tête du service technique" et avance comme réponse le manque de cadres plus compétents et son apport en tant que chef du service techniqu pendant toute la période.e
A la Libération , le capitaine Patriciu constitua une compagnie mixte (Espagnols, Roumains, Hongrois, Tchécoslovaques) au sein du Bataillon MOI 51/52 puis demanda sa démobilisation pour rejoindre la Roumanie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137953, notice GRUNSPERGER Mihaly dit PATRICIU Mihai par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 28 août 2011, dernière modification le 1er février 2019.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : Stéphane Courtois, Denis Peschanski, Adam Rayski, Le sang de l’étranger, les immigrès de la MOI dans la Résistance, Fayard, 1994.— Boris Holban, Testament, Calmann-Lévy, 1989.

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