COLONNA Joseph, Nonce, Marie

COLONNA Joseph, Nonce, Marie
Né le 2 février 1903 à Morosaglia (Corse, Haute-Corse), mort le 23 septembre 1975 à Paris (XIVe arr.) ; militant de la Fédération syndicaliste des travailleurs des PTT-FO.
Fils de Dominique Colonna, directeur de l’école primaire supérieure Paoli de Morosaglia, et d’Elisabeth Astima. Joseph Colonna était contrôleur d’équipe centrale des services téléphoniques à Paris.

Titulaire du CEP (certificat d’études primaires) et relevant de la classe d’âge 1923 (recrutement de Marseille), Joseph Colonna devança l’appel sous les drapeaux et s’engagea dans l’armée pour une période de cinq ans.

En 1929, il entra aux services techniques des PTT et fut affecté au central téléphonique "Gobelins" (Paris (XIIIe arr.).

Entre mai 1934 et mai 1938, il était secrétaire adjoint du Syndicat national CGT des personnels techniques des PTT. En juin 1934, demeurant alors dans cet arrondissement, il fut signalé comme étant le gérant du bulletin de ce syndicat national.

Selon une note de police, les sympathies de Joseph Colonna "sont acquises aux doctrines d’extrême gauche, mais on n’apprend pas qu’il milite au sein d’un parti quelconque."

Il fut mobilisé en 1939 puis démobilisé en 1940. Colonna aurait participé à la Résistance.

De 1947 à 1948, Joseph Colonna fut responsable parisien du Comité d’action syndicaliste (CAS) puis de la Fédération des PTT-FO. Étant déjà secrétaire général du Syndicat national des services techniques, il fut interpelé par deux policiers le 25 novembre 1949 (grève générale) parce qu’il invitait le personnel du central des PTT de la rue de Grenelle à Paris à ne pas entrer dans cet établissement et à faire grève. Il fut gardé à vue pendant quelques heures puis relâché.

Il était à la tête de ce syndicat national jusqu’en 1950. De 1950 à 1955, il fut membre du bureau de la Fédération syndicaliste des PTT-FO, et secrétaire administratif permanent.

De 1955 jusqu’à sa retraite vers 1963, Colonna fut secrétaire de la section FO des Postes et télécommunications à Madagascar et secrétaire permanent de l’UD Force ouvrière de Madagascar. FO eut énormément de difficultés à se développer dans ce pays en raison de la concurrence tant de la CGT française que des syndicalistes nationalistes malgaches.
Il était membre de la SFIO et vraisemblablement franc-maçon.

Il s’était marié le 27 août 1929 au Plessis-Robinson (Seine, Hauts-de-Seine, avec Aurore Dubreuil, née le 27 novembre 1911 à Marseille (Bouches-du-Rhône) et également employée aux PTT dont il divorça par la suite. Le couple eut un fils.