BIAGE Henri, Arthur

Par Daniel Grason

Né le 15 juillet 1898 au Perreux (Seine, Val-de-Marne), mort le 11 octobre 1969 à Chéroy arrondissement de Sens (Yonne) ; employé de bureau ; militant communiste ; volontaire en Espagne républicaine ; membre de la Légion Speer.

Fils de Paulin Arthur, 34 ans, employé et d’Alexandrine Caroline née Dubersen, 31 ans sans profession. Henri Biage demeurait 52 route de Montrouge à Malakoff (Seine, Hauts-de-Seine), il suivit l’école primaire, obtint son CEP, alla au cours complémentaire supérieur. Patriote, en 1916, lors de la première guerre mondiale, il se porta volontaire pour combattre, fut soldat pointeur dans l’artillerie pendant quarante-trois mois. Il commença à s’intéresser à la politique dans sa vingtième année. Membre de la CGTU, puis de la CGT, il participa à « toutes les grèves ordonnées par la CGT. » Il travaillait au syndicat des taxis, dont le siège était 80 rue de Lourmel, à Paris (XVe arr.).
Il adhéra au Parti communiste en 1935, à Malakoff, à la cellule Maurice Yves, du nom d’un chauffeur de taxi, mort le 3 mars 1934 à la prison de la Santé. Celui-ci était présenté dans l’Humanité comme une des « victimes de la grève générale » de février 1934. Marié, père de cinq enfants, sa femme Gabrielle était aussi membre du Parti communiste. Henri Biage militait, distribuait les tracts, collectait pour le parti, participait au service d’ordre, lisait et diffusait l’Humanité, devint secrétaire de la cellule Étienne Dolet. Il connaissait Léon Piginnier, député-maire de Malakoff, les secrétaires de cellules et militants de la ville.
En octobre 1937, il arrivait illégalement en Espagne, fut incorporé dans la XIVe Brigade internationale, secrétaire d’un commissaire de guerre, il fut fourrier et s’occupa du courrier. Il reçut la médaille de la Liberté de la brigade pour le travail accomplit. Le 2 juillet 1938, il demandait son rapatriement en raison de ses charges de famille.
Pendant la guerre Henri Biage vivait 14, rue Hoche, toujours à Malakoff. Il s’engagea dans la Légion Speer, un corps paramilitaire motorisé nazi, fondé par Albert Speer ministre de l’armement et de la production de guerre nazi. Henri Biage était à Berlin en juin 1944. Le 19 mars 1945 la 1ère chambre civique le suspendait de droit de vote et d’éligibilité.
Henri Biage épousa en mairie du IXe arrondissement de Paris le 19 décembre 1922 Andrée Marie Émilienne Angèle Francine Champion. Il se remaria le 17août 1937 avec Ernestine Gabrielle Têtu le 18 août 1937 en mairie de Malakoff (Seine, Hauts-de-Seine). Henri Biage mourut le 11 octobre 1969 à l’âge de 71 ans à Chéroy arrondissement de Sens (Yonne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137992, notice BIAGE Henri, Arthur par Daniel Grason, version mise en ligne le 11 avril 2019, dernière modification le 11 avril 2019.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. RGASPI 545.6.1081, BDIC Mfm 880/5 ; RGASPI 545.6.44 (Moscou). – Notes de Gilles Morin (AN). – État civil en ligne AD du Val-de-Marne 1 MI 2666 acte n° 92.

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