Par Jean Puissant
Né à Merbes-le-Château (pr. Hainaut, arr. Thuin) le 17 mai 1849. Ouvrier appareilleur, membre du Parti socialiste républicain (PSR), accusé dans le cadre du procès du « Grand complot » en 1889.
Selon De la Sociale qui en dresse un portrait négatif, Émile Adam est attaché à l’usine à gaz du Centre (pr. Hainaut) et au service des eaux à Morlanwelz (pr. Hainaut, arr. Thuin) avant de s’établir comme quincaillier et de faire faillite. Il travaille à son propre compte à Morlanwelz et est locataire d’une petite maison. Il se préoccupe plus de propagande que de ses affaires « quoique ayant un bon état », marié, deux enfants, sachant lire et écrire comme le relate la fiche de police dressée lors de son inculpation en 1889.
Membre du Comité fédéral du Parti socialiste républicain (PSR) du Centre en 1888, Émile Adam fait partie du bureau du Congrès de Châtelet (pr. Hainaut, arr. Charleroi) du parti le 2 décembre 1888 à la suite duquel les dirigeants de ce parti sont arrêtés sous l’inculpation de complot contre la sûreté de l’État.
Émile Adam échappe à l’arrestation et se réfugie chez Alfred Defuisseaux* à Bondy, près de Paris, avec qui il faillit revenir en Belgique et se faire arrêter par la police comme l’espérait l’agent de la sûreté, Léonard Pourbaix*. À plusieurs reprises, il est mêlé à l’action de ce dernier et est associé par les socialistes du Centre, aux provocateurs liés à la sûreté. Néanmoins, il est acquitté lors du procès du « Grand complot » en mai 1889.
Émile Adam ne reparaît plus au sein du mouvement, contrairement à bon nombre d’autres acquittés.
Par Jean Puissant
SOURCES : DE LA SOCIALE, Histoire du socialisme et de la coopération dans le Centre, La Louvière, 1894, p. 118, 292 – FAVRY C., « L’action d’Alfred Defuisseaux dans le Centre (1886-1889) », Études régionales, Annales du Cercle archéologique et folklorique de La Louvière et du Centre, 1972-10, p. 57-98.