LAFUENTE Raymond

Par Jean-Claude Malé

Né le 9 février 1920 à Oloron-Sainte-Marie (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), mort le 9 février 2007 à Oloron-Sainte-Marie ; ouvrier du bâtiment ; militant communiste et syndicaliste CGT des Basses-Pyrénées ; déporté.

Les parents de Raymond Lafuente étaient originaires d’Espagne. Son père était manoeuvre (terrassier sur l’acte de naissance) et sa mère ouvrière en bonnet. Ils étaient aussi travailleurs saisonniers en France.

Raymond Lafuente quitta l’école à onze ans et travailla successivement dans une usine de bérets puis à partir de 1938 comme ouvrier dans le bâtiment.Il adhéra au Parti communiste en avril 1940. Mobilisé en juin 1940 dans la cavalerie motorisée, il fut envoyé, après sa démobilisation, dans les chantiers de la jeunesse à Saint-Pée-de-Bigorre. En 1941, il fut employé dans une entreprise de réquisition de fourrage, il y retrouva Julien Martiche*. En mars 1943, menacés par le STO, ils se retrouvèrent dans la montagne, du coté de Mauléon, direction l’Espagne et les FFL.
Arrêtés, ils furent incarcérés à Saint-Jean-Pied-de-Port, puis au Fort du Hâ à Bordeaux pendant un mois, enfin transférés au camp de Royallieu à Compiègne pour y être déportés vers Sachsenhausen. Affecté à Kustrig, sur le fleuve Oder, pour agrandir une usine chimique, il y resta dix huit mois.
Transféré à Buchenwald, il fut libéré le 23 avril 1945. Il arriva à Paris le 21 mai.

Il rentra à Oloron, se maria le 19 octobre 1945 avec Jacqueline Ringuet, ouvrière en bérets et reprit le travail en 1947. D’abord en chantier à Perpignan où il adhéra à la CGT puis à Nice où il dirigea une grève en 1950 qui dura trente deux jours. Arrêté, il fut traduit devant un tribunal, il écoppa de huit jours de prison. Il fut aussi licencié. En 1951, il travailla sur un chantier de tunnel en Ardèche et en 1953 accéda au comité fédéral communiste de ce département. En 1954, il regagna Oléron, et le domicilie conjugal où depuis 1947 il ne rentrait que tous les deux mois. En 1957, il fut embauché sur le site de Lacq.

Durant la période où il travailla à Lacq, il occupa des responsabilités départementales tant au PC qu’à la CGT. Membre du comité fédéral communiste des Pyrénées-Atlantiques en 1955, il fut promu au bureau l’année suivante et y demeura jusqu’en 1961. En 1956, toujours, il suivit une école d’un mois à Viroflay. Il siégea au comité fédéral jusqu’en 1964. Membre de la commission exécutive de l’UD-CGT, il sièga aussi quelques temps au bureau à partir de 1963. En 1962, il travailla sur un nouveau chantier en Bretagne, où il organisa une section syndicale mais fut licencié. En 1964, sa santé s’étant détériorée, il déposa une demande et obtint la pension de déporté.

Pensionné, il continua à aider l’UL d’Oloron , participa à la CE et au bureau de l’UD 64 jusqu’ après 1968.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138163, notice LAFUENTE Raymond par Jean-Claude Malé, version mise en ligne le 6 septembre 2011, dernière modification le 21 septembre 2011.

Par Jean-Claude Malé

SOURCES : Arch. comité national PCF.— Institut d’histoire sociale de la CGT 64.— Témoignage de Raymond Lafuente.— Etat civil.

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