BOURLOT Marcel, Henri

Son père, cultivateur, fut tué en 1915 dans les combats de la Première Guerre mondiale. Il avait reçu les premiers sacrements catholiques. Pupille de la Nation, après son succès au certificat d’études primaires, il fréquenta l’école primaire pendant deux années avant de devenir vendeur dans une librairie du boulevard Saint-Michel à Paris.
Bourlot se maria en mars 1936 à La Crau (Var). Son épouse, sans profession, avait habité Paris.
Il entra dans la compagnie de chemins de fer du PLM en 1937 comme employé et fut affecté à Toulon. Selon la police, il était facteur-chef à la gare, ce que contesta le militant. Il habitait avec son épouse rue Gustave Flaubert à l’Ouest du quartier Siblas.
Syndiqué à la CGT depuis 1934 avec des conceptions « anarcho-syndicalistes » (selon son témoignage), il devint, le 23 avril 1938, membre de la commission exécutive de l’Union locale CGT de Toulon. Dans les débats qui traversaient le mouvement, il soutint « une stricte indépendance du syndicat », sans pour cela faire partie des « Amis de Syndicats »
Membre du Parti socialiste SFIO, il le quitta en 1938 pour adhérer au Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP). Il en demeura membre pendant quelques mois.
À la déclaration de la guerre, mobilisé dans l’artillerie, il participa au mouvement « L’Insurgé » en 1942-1943, en relations avec le militant lyonnais Marie-Gabriel Fugère. Militant syndical clandestin à partir de 1943, il adhéra au Parti communiste. En contact avec le maquis du Vercors, inquiété en juillet 1944, il fut déplacé à Marseille.
Revenu à Toulon à la Libération, Bourlot devint secrétaire général du syndicat CGT des cheminots de la ville et le resta jusqu’à sa retraite en 1964 comme agent administratif. Il était pendant cette période le représentant CGT du personnel au comité mixte.
Membre de la commission exécutive de l’Union locale CGT, il en assura le secrétariat de 1964 à 1973.
Communiste, Bourlot fut emprisonné en juin 1952 au moment du « complot ». Candidat aux élections municipales sur la liste communiste, il obtint, le 22 mai 1955, 13 479 voix et signes préférentiels sur 68 767 inscrits.
Toujours membre de la commission exécutive de l’UL CGT en 1983, il exerçait pendant plusieurs années les fonctions de responsable du service juridique de la Bourse du Travail de Toulon.