LANGLAIS Pierre, Jean-Marie

Par Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly

Né le 2 janvier 1920 à Fougères (Ille-et-Vilaine), fusillé le 30 décembre 1942 à La Maltière, Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; chaudronnier aux ateliers de la SNCF ; militant des Jeunesses communistes ; résistant, vraisemblablement dans les FTP.

Pierre Langlais
Pierre Langlais

Fils de Pierre Langlais, homme de peine, et de Marie Félicité Oyer, sans profession, Pierre Langlais fut adopté par la Nation en octobre 1932. Célibataire, il était chaudronnier aux ateliers de la SNCF.
Très vite, il s’investit dans la vie syndicale et politique et adhéra à la résistance communiste en mars 1941. Comme son père, il participa à la propagande anti-allemande et à des actions de sabotage de matériel de la SNCF et, avec d’autres résistants (Joseph Boussin, Pierre Chalopin, Maurice Fourrier), au sabotage de la ligne haute tension Rennes-Pont Château et à l’attaque des locaux du Rassemblement national populaire (RNP).
Il participa avec Joseph Boussin au sabotage de câbles dont une ligne de campagne allemande à Sainte-Foix près de Rennes le 12 mai 1942. Avec Édouard Hervé et Albert Deshommes, il exécuta l’attentat par explosifs contre un lieu de rassemblement de la Wehrmacht le 22 juin 1942 sur le boulevard Sévigné à Rennes.
Arrêté par la police allemande à la fin de l’été 1942, il fut incarcéré à la prison Jacques-Cartier. Avec vingt-neuf autres résistants , dont son père Jean Langlais, il fut jugé à Rennes à partir du 15 décembre 1942.
Il fut condamné à mort le 22 décembre par le tribunal militaire allemand (FK 748 de Rennes) pour « actes de franc-tireur ». Il a été fusillé le 30 décembre 1942 avec vingt-quatre autres camarades au champ de tir de La Maltière..
À la Libération, le 25 janvier 1945, des obsèques officielles furent organisées au Palais de justice de Rennes.
Son père mourut en déportation le 13 janvier 1944 à Buchenwald.

À la Libération, le 25 janvier 1945, des obsèques officielles furent organisées au Palais de justice de Rennes.
Inhumé dans le cimetière de La Maltière, son corps a été transféré dans le carré des fusillés du cimetière de l’Est à Rennes.
Son nom est inscrit à Rennes, sur le monument de la Résistance, sur le Panthéon dans l’hôtel de ville et à Saint-Jacques-de-la-Lande sur la stèle commémorative des Fusillés de la Maltière.

Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine), la Maltière, lieu d’exécutions et de mémoire

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138313, notice LANGLAIS Pierre, Jean-Marie par Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly, version mise en ligne le 11 septembre 2011, dernière modification le 5 mai 2023.

Par Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly

Pierre Langlais
Pierre Langlais
Pierre Langlais
Pierre Langlais

SOURCES : Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 167J13, 134W19, 1045W50. – DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés (1940-1944), op. cit. – Alain Prigent et François Prigent, « Les fusillés en Bretagne (1940-1944). Premières conclusions d’une enquête prosopographique à partir du Maitron », in Christian Bougeard, François Prigent (sd), Des fiches aux fichiers. Les enjeux de la méthode prosopographique : élites politiques et sociales, notables, mondes militants en Bretagne (XVIIIe-XXe siècles), Colloques du CRBC et de l’AMB 2013 et 2014 (Association Maitron Bretagne), PUR, à paraître. – Jean Rolland, Mon combat pour la liberté, Éd. Le Baobab, 2013. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944) Éd. Mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. — État civil. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 336240 (nc).

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