LE MARC Germain

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

Né le 30 mars 1903 à Pont l’Abbé (Finistère), mort le 24 mai 1971 à Angers (Maine-et-Loire) ; professeur en Ille-et-Vilaine puis dans le Maine-et-Loire ; militant syndicaliste du SNCM puis du SNES ; militant communiste, adjoint au maire d’Angers.

Fils d’un scieur de long devenu charretier, Germain Le Marc fréquenta l’école primaire supérieure de Quimperlé comme interne demi-boursier et fut élève-maître à l’École normale d’instituteurs de Quimper (Finistère) de 1919 à 1922. Il suivit les cours de quatrième année dans celle de Caen (1922-1923) et fut reçu à la première partie du certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures (sciences). Il enseigna ensuite comme instituteur délégué à l’EPS de Dol-de–Bretagne (Ille-et-Vilaine) de 1923 à 1936. Reçu à la deuxième partie du professorat en 1926-1927 (sciences-mathématiques), il fut titularisé professeur, remplissant les fonctions de principal à partir de 1930.

En raison d’une infirmité de naissance, Germain Le Marc fut réformé. Il se maria en décembre 1927 à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine) avec une institutrice. Le couple eut un enfant.

Membre de la Fédération CGTU de l’enseignement depuis 1927, Germain Le Marc était secrétaire des professeurs dans la section départementale de la FUE. Correspondant à Dol-de-Bretagne de La République ouvrière et paysanne pour la région malouine, il écrivait des articles non signés.

Il demanda en 1929 un poste dans une ville universitaire pour pouvoir poursuivre ses études, ce qui lui fut refusé en raison de son engagement communiste. Puis en 1930, il souhaita obtenir un poste dans une école normale, mais l’inspecteur d’académie estima qu’il serait « dangereux » de lui donner satisfaction. L’année suivante, il notait, qu’après avoir eu une activité politique, « néfaste à la réputation de l’EPS », il l’avait « ralentie au profit de son travail personnel ».

En 1932, Germain Le Marc obtint sa licence à la faculté des sciences de Rennes (certificats de mécanique rationnelle en 1930, de physique générale en 1931, d’analyse, calcul intégral et différentiel, de géométrie supérieure en 1932). Il réussit au diplôme d’études supérieures de mathématiques à Rennes (1932) mais il échoua à l’agrégation en 1934 et en 1935.

Le député communiste Virgile Barel, en août 1936, appuya sa demande pour être reçu au ministère de l’Éducation nationale où il devait, sans doute, essayer d’obtenir un meilleur poste.

Germain Le Marc obtint sa mutation à l’EPS Chevrollier d’Angers en octobre 1936, qui devint collège, puis lycée. Il y prit sa retraite en 1963 comme professeur certifié après avoir enseigné, à la Libération, les mathématiques en année préparatoire aux Arts et Métiers.

Il habita dans les écoles où son épouse était institutrice (Etriché en 1937, Ecouflant en 1939, école maternelle de la rue Condorcet à Angers à partir de 1942).

Militant du Syndicat national des collèges modernes, Germain Le Marc était secrétaire de la section départementale du Maine-et-Loire de 1945 jusqu’à la fusion avec le Syndicat national de l’enseignement secondaire en 1949. Cégétiste, il fut constamment candidat sur la liste B des certifiés aux élections à la commission administrative nationale du SNES de 1949 à 1962 et, en 1964, tête de liste pour la catégorie des retraités.

Membre du Parti communiste français, il fut élu conseiller municipal et premier adjoint au maire d’Angers en mai 1945, délégué à l’enseignement public. En l’absence du maire, il accueillit à la mairie d’Angers le général Patton en libérateur, fait citoyen d’honneur de la ville. Il fut candidat à l’Assemblée nationale constituante en deuxième position sur la liste communiste en 1945.
Il fut réélu conseiller municipal en octobre 1947 et siégea dans la minorité, puisque le maire était un militant du RPF. Il ne se représenta pas en fin de mandat.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138452, notice LE MARC Germain par Alain Dalançon, Jacques Girault, version mise en ligne le 4 octobre 2011, dernière modification le 19 mai 2021.

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/ 28167. — Arch. Mun. Angers (Sylvain Bertoldi). — Arch. IRHSES (SNCM,SNES, L’Université syndicaliste).

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