BAILLY Charles.

Par Jean Puissant

Waremme (pr. Liège, arr. Waremme), 6 février 1914 − Menton (département des Alpes Maritimes, France), 9 septembre 1991. Contremaitre dans la métallurgie, militant puis dirigeant de la Jeune garde socialiste, conseiller provincial de Liège, conseiller communal, échevin puis bourgmestre de Liège, secrétaire national adjoint du Parti socialiste belge, sénateur de l’arrondissement de Liège.

Après des études moyennes, Charles Bailly travaille comme ouvrier métallurgiste dès l’âge de quatorze ans. Poursuivant des études techniques aux cours du soir, il devient contremaitre. Militant à la Jeune garde socialiste (JGS) dès 1932, il devient président régional de Liège en 1935 et est membre du Comité national jusqu’en 1938-1939. Il est opposé à la fusion avec la Jeunesse communiste.

En 1936, Charles Bailly gagne l’Espagne mais ne va pas plus loin que Barcelone. À l’issue de la campagne des 18 jours en mai 1940, il passe toute la guerre en captivité. Libéré, il reprend ses activités politiques.

Charles Bailly préside l’Union socialiste communale de Liège. En 1946, il est élu conseiller communal et conseiller provincial. Devenu inspecteur social, il est nommé échevin des Travaux publics en 1950, poste qu’il détient jusqu’en 1958. Il devient alors secrétaire national adjoint du Parti socialiste belge (PSB). Il est secrétaire de la Fédération nationale des mandataires socialistes et secrétaire de la commission des Intercommunales jusqu’en 1971.

En 1968, Charles Bailly est élu sénateur pour l’arrondissement de Liège. Il s’occupe des logements sociaux, soutient le paiement d’une prime syndicale aux agents des services publics, et signe une proposition de loi abrogeant l’incompatibilité entre la situation d’employé d’administration financière, d’instituteurs payés par l’État ou la province et les mandats de bourgmestre et échevin. Pour des raisons de politique communale, il n’est plus sénateur en 1971.

C’est en effet la politique communale liégeoise qui occupe toute l’attention de Charles Bailly car, dès avant les élections communales d’octobre 1970, il semble clair que l’alliance majoritaire Parti de la liberté et du progrès (PLP - parti libéral) - Parti social chrétien (PSC) a vécu. Bailly devient, dans la nouvelle coalition PSB-PLP, premier échevin chargé des Affaires sociales, de la Famille et du Logement. En octobre 1973, à la suite du décès du bourgmestre libéral, Maurice Destenay, Bailly est choisi, conformément aux accords entre libéraux et socialistes, pour lui succéder par l’Union socialiste communale de Liège. Par contre, après les élections de 1976 qui confirment la même coalition à la tête de la ville de Liège, il cède son écharpe maïorale à l’ancien ministre de l’Intérieur, Édouard Close*. En compensation, il obtient un dernier mandat sénatorial de 1977 à 1981.

Charles Bailly qui s’est toujours préoccupé de logement social, est, depuis 1946, administrateur de la Maison liégeoise, fondée en 1921. Depuis, il consacre l’essentiel de ses efforts à cette question comme à celle des crèches. Il est décoré de la Légion d’honneur, Officier de l’ordre de Léopold II, de l’ordre de la Couronne, de la croix civique de première classe. Il est marié et a un fils.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138466, notice BAILLY Charles. par Jean Puissant, version mise en ligne le 5 octobre 2011, dernière modification le 14 janvier 2020.

Par Jean Puissant

SOURCE : Notice réalisée par Olga Stameschkine, section Journalisme de l’Université libre de Bruxelles, 1982.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable