MONOT Claire, épouse BARIL. [Belgique]

Par Jean Puissant

Paris (France), 28 juin 1890 − Ixelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), 16 février 1973. Militante puis permanente dans les organisations féminines socialistes, conseillère communale et échevine socialiste d’Ixelles.

Claire Monot épouse à Calais, le 12 juin 1915, Louis Baril (Anvers, 19 février 1881 − Ixelles, 15 mai 1933) administrateur de société à sa mort. Claire Baril, puisque c’est son nom de militante même après sa séparation, est devenue probablement proche des milieux belges réfugiés en Normandie par son mariage. Elle se lie avec Gabrielle d’Ieteren* avec qui elle travaille pour Émile Vandervelde* au Havre.

Arrivée en Belgique, Claire Baril milite au Parti ouvrier belge (POB), à la section d’Ixelles où elle habite désormais. Elle devient secrétaire permanente de la Fédération provinciale du Brabant puis secrétaire nationale, en 1922, des Femmes prévoyantes socialistes (FPS), créées au sein de l’Union des fédérations des mutualités socialistes (UNFMS) en 1921. Elle est membre du Comité national des femmes socialistes (CNAF) certainement en 1926 (et ultérieurement).

Claire Baril collabore au Bulletin de la prévoyance et des assurances sociales, à L’Aurore, à La Voix de la femme et à La Femme prévoyante. Elle y écrit de nombreux articles : certains traitent de sujets généraux, d’autres s’intéressent à la défense des droits de la femme et de l’enfant, aux questions de retraite et de logement. Elle est élue conseillère communale pour le Parti ouvrier belge (POB) à Ixelles en 1921.

En 1924, Claire Baril intervient lors de la première semaine féminine de l’École ouvrière supérieure (EOS), sur le thème de « Femmes et la mutualité ». Elle participe en 1934, avec Isabelle Blume, née Grégoire, et Émilienne Brunfaut, née Steux, à la réponse polémique aux propositions du Père Rutten*, sénateur catholique, de retirer les femmes du marché du travail au moment de la grande crise économique et de l’extension du chômage. Elle devient échevine des œuvres sociales de la commune d’Ixelles, en raison de la démission d’Émile Vinck en 1935. Elle fait partie du milieu, avec Gabrielle D’Ieteren*, qui prépare, en 1933, le Plan du travail autour de Henri De Man, devenu président du POB à la mort de Vandervelde en 1938. Elle est son adjointe, toujours à ses côtés au lendemain de la capitulation belge en 1940 à l’Union des mutualités, rue du Pépin.

Claire Baril participe à la réunion consacrée à l’éventuelle relance du Peuple en juin 1940, à la remise en marche des activités mutualistes. Elle participe donc aux activités de De Man, président liquidateur du POB.

Proche également de V. Grauls* durant cette période, Claire Baril enseigne à l’EOS en 1941-1942. Elle ne fait l’objet ni de poursuites après la guerre ni de procédures disciplinaires au sein du parti puisqu’elle renonce, dans une lettre du 4 octobre 1944 adressée à Jef Rens, à rester membre du Parti socialiste belge (PSB).

Claire Baril démissionne de son mandat politique le 6 octobre 1944 car elle n’est plus affiliée au parti socialiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138476, notice MONOT Claire, épouse BARIL. [Belgique] par Jean Puissant, version mise en ligne le 5 octobre 2011, dernière modification le 30 octobre 2023.

Par Jean Puissant

ŒUVRE : Avec VANDERVELDE E., Le livre rouge, choix de lectures destinées à l’enseignement populaire, Bruxelles, 1923.

SOURCES : KESTELOOT C., Le mouvement socialiste clandestin à Bruxelles (1940-1945), mémoire de licence ULB, Bruxelles, 1985 − Notice réalisée par R. De La Torre Y Palacio, section Histoire de l’Université libre de Bruxelles, 1994 − DIERICKX A., L’École ouvrière supérieure. Un laboratoire d’idées pour le POB, Bruxelles, 1996.

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