VALLÉE André [Dictionnaire Algérie]

André Vallée, agent d’EGA, fut élu secrétaire général de l’Union départementale FO de Bône lors de son congrès constitutif le 15 septembre 1956.

Dans ce département, FO fut principalement implantée dans les secteurs suivants : administration pénitentiaire, alimentation, banques, chemins de fer, commerce, électricité et gaz, formation professionnelle des adultes, mines, personnel civil de la défense nationale, police, services publics et santé...

Lors des événements du 13 mai 1958 à Alger et dans les principales villes d’Algérie, un certain nombre de responsables syndicaux de son UD, membres ou proches de la SFIO, l’accusèrent d’avoir marqué "trop d’enthousiasme" à l’égard des partisans de l’Algérie française. Après ces événements, les responsables de l’UD FO eurent énormément de difficultés à faire fonctionner leur structure en raison de l’opposition des autorités militaires et des différents comités de salut public de ce département. Ce fut le cas, notamment, avec l’arrêté du 4 août 1958 du général de division Vanuxem, commandant d’Armes de la place de Bône fermant pour une durée indéterminée l’annexe de la bourse du travail qui abrita l’UD FO.

Au début de 1959, la contestation interne s’étendit et les opposants lui reprochèrent la non-tenue d’un congrès statutaire de l’UD. Celui-ci eut lieu en mai et André Vallée fut reconduit dans ses fonctions. Il en fut de même en mai 1960.
André Vallée représenta, avec Paul Mailles, secrétaire adjoint, son UD lors de la réunion des 10 et 11 mars 1961 à Alger de l’ensemble des UD FO d’Algérie. Cette réunion eut pour but « d’évoquer l’avenir du syndicalisme dans leur pays » [il s’agit de l’Algérie sur la voie de son indépendance]. Le 11 mars, ces UD furent reçues par Jean Morin, délégué général du gouvernement français en Algérie.

Le 27 avril 1961, Pierre Cazenave, attaché de préfecture, démissionna de ses fonctions de secrétaire adjoint de l’UD de Bône, reprochant à Andrée Vallée et aux autres membres du bureau leur "tiédeur" à défendre les autorités légales après le putsch des généraux.