Par Jacques Cousin
Né le 11 août 1911 à Melgven (Finistère), mort accidentellement le 21 février 1974 à Azé (Mayenne) ; instituteur puis professeur d’enseignement général de collège ; trésorier adjoint de la section mayennaise du Syndicat national des instituteurs.
Fils d’agriculteurs, Hervé Le Naour sortit de l’École normale d’instituteurs de Laval (Mayenne) en 1930 avec le brevet supérieur et fut aussitôt nommé dans les classes primaires du collège de Château-Gontier, avant d’être nommé professeur dans le même établissement.
En 1942, Le Naour entra dans la Résistance dans le réseau Libération-Nord, aux côtés d’Elisée Mautaint* et d’André Counord, enseignants comme lui dans la région de Château-Gontier.
Élu au conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, sur une liste unitaire regroupant les trois tendances, par 436 voix sur 442 suffrages exprimés lors des élections du 16 octobre 1947, Le Naour fut nommé trésorier adjoint de la section. Le 8 janvier 1948, au cours de la réunion du conseil syndical qui discutait de la position à prendre face à la scission de Force ouvrière au sein de la CGT, il marqua sa préférence pour le maintien du SNI à la CGT. À ceux qui, comme Henri Micard, estimaient être en présence de manœuvres politiques, il répliqua qu’il était très difficile de séparer politique et syndicalisme. Il fut à cette époque, avec Joseph Cozic* l’un des principaux animateurs départementaux de la tendance ex-cégétiste, devenue par la suite « Unité et Action ». Tous les conseillers syndicaux ayant démissionné le 24 juin 1948, la section mayennaise du SNI présenta une liste unique aux suffrages des adhérents le 27 octobre. Le Naour fut réélu et accepta de garder la charge de trésorier adjoint de la section mayennaise du SNI. Son mandat fut renouvelé le 28 novembre 1950, puis le 18 novembre 1952, mais, entre temps, dès la fin de 1950, il avait abandonné son poste de trésorier adjoint à Marie-Louise Boschet*. En 1950, dans le conseil syndical, il était responsable de L’École libératrice.
Le Naour figurait en position de suppléant sur la liste présentée par la section mayennaise du SNI, élue sans concurrence, aux élections aux commissions paritaires du 5 novembre 1954. Il conserva la confiance des adhérents aux élections du 22 novembre 1954, et fut désigné pour représenter la section du SNI à la commission administrative de la section départementale de la FEN (6 janvier 1955). Il fut intégré à la commission d’éducation sociale. Lors du scrutin suivant, en 1956, il ne demanda pas le renouvellement de son mandat et abandonna la direction du groupe des ex-cégétistes au profit d’Hervé Penven*. Malgré tout, en mars 1959, bien que n’étant plus élu au conseil syndical, il demanda à participer aux travaux de la commission d’action sociale. Lors du renouvellement du conseil syndical en mars 1967, chacune des trois tendances présenta sa propre liste et son propre programme. Les ex-cégétistes obtinrent 6 sièges sur 25 à pourvoir. Le Naour, qui se trouvait en queue de liste, ne fut pas élu mais il continua de 1969 à 1971 à se présenter pour apporter son soutien à la liste Unité et Action sans chercher à revenir au conseil syndical.
Le Naour, indiqué à l’état civil comme instituteur, se maria le 14 juin 1958 à Azé avec une institutrice.
Par Jacques Cousin
SOURCES : Arch. dép. Mayenne, La Voix Syndicale. — Presse syndicale nationale. — Témoignage de Pierre Counord. — Note de Jacques Girault.