BOUAKOUIR Mohand, Oubelaïd

Par Daniel Grason

Né en 1910 à Michelet (Aïn El Hammam), département de Tizi-Ouzou en Kabylie (Algérie) ; magasinier ; communiste ; doriotiste ; volontaire en Espagne républicaine.

Mohand Bouakouir fils de Achour et de Elhadj, Aziza Naït alla à l’école élémentaire en Algérie, il savait lire et écrire, vécut chez ses parents jusqu’à sa majorité. Il vint en France en 1931, habitait 3, passage Saint-Lazare, à Paris Xe arr., puis demeura début juin 1941 au 17 Place De Geyter à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis).

Il adhéra au Parti communiste de France, fin 1933 à Saint-Denis, cellule 927, écrivit des articles dans La Voix populaire, édition de Paris-Nord (Saint-Denis, Pierrefitte), fut membre du secrétariat de section, déclara qu’il fut rédacteur en chef permanent. Ernest Bordas de Pierrefitte, responsable de l’agit-prop prit sa succession. Il partit en Espagne en 1936, sur ordre disait-il de Charles Tillon, Auguste Gillot et Ernest Bordas. Incorporé dans la XIVe Brigade internationale, il était apprécié par le service des cadres comme « politiquement assez bon ». Son rapatriement eut lieu à la fin de l’année 1937, Mohand Bouakouir rompit avec le parti communiste à son retour pour des raisons qu’il n’explicita pas. Il rejoignit le Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot en décembre 1940.

Il fut accusé fin juin 1941, par le patron algérien d’un café restaurant d’avoir sollicité son autorisation pour prendre la parole devant la clientèle. Il aurait à cette occasion exposé la politique du parti communiste, invitant les présents à adhérer au parti communiste clandestin. Convoqué par la gendarmerie le 18 juillet 1941, Mohand Bouakouir protesta, cria à la « vengeance », fit remarquer qu’il ne pouvait avoir sollicité de l’aide « pour la distribution des tracts d’un parti » qu’il avait « quitté depuis 1937 ». Une confrontation eut lieu avec son accusateur, chaque partie resta sur ses positions. Lors de son audition Mohand Bouakouir ne fit pas mystère que dans une affaire, il eut des relations avec un inspecteur de la police judiciaire et un juge d’instruction.

Mohand Bouakouir faisait partie des deux mille sept cent quinze miliciens étrangers recensés lors du retrait des Brigades internationales en 1938 et 1939, par la préfecture de police de Paris. Karl Boemelburg, chef de l’ensemble des forces de police allemande en France demanda à la direction des renseignements généraux d’établir une liste, il y figurait. Les autorités allemandes ordonnèrent une opération d’ensemble le 24 décembre 1941, Mohand Bouakouir interné à la caserne des Tourelles, XXe arr., fut relaxé dès le lendemain. Sur sa fiche quelques mots étaient écrits : « À rompu avec le Parti Communiste depuis 1937. Adhérent depuis un an au PPF ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138543, notice BOUAKOUIR Mohand, Oubelaïd par Daniel Grason, version mise en ligne le 12 octobre 2011, dernière modification le 30 août 2013.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. RGASPI 545.6.1043, BDIC mfm 880/2 bis ; RGASPI 545.6.1038 (Moscou), Inventaire général des Brigadistes de nationalité française. – Arch. PPo, BA 2447, RG77W 97, RG77W 107. – DBMOF Ernest, Marcel Bordas.

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