LE TELLIER Maurice, Louis, Armand

Par Alain Dalançon

Né le 4 février 1902 à Lorient (Morbihan), mort le 1er janvier 1999 à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) ; sous-économe puis intendant de lycée ; militant du SPES, du SNES puis du SNIEN.

Fils de Jules Le Tellier, répétiteur général au lycée de garçons de Lorient, et de Marie, Ernestine Le Moing, sans profession, Maurice Le Tellier débuta sa carrière comme sous-économe au lycée Clemenceau de Nantes en 1933. Il obtint sa mutation à Paris au lycée Montaigne puis au lycée Louis le Grand en 1936. Devenu intendant au lycée Henri IV de Paris à la Libération, il fut détaché à l’École normale supérieure de garçons de la rue d’Ulm à partir de 1947.

Militant syndicaliste, il était le responsable des personnels d’intendance de lycée dans le Syndicat du personnel de l’enseignement secondaire(FGE-CGT) avant guerre, puis le secrétaire national de la catégorie des personnels de l’intendance dans le SNES après la Libération.

En 1948, dans le débat sur l’affiliation, Le Tellier prit parti pour « Pour l’indépendance du syndicalisme et la formation d’une fédération de l’Éducation nationale autonome » et fut a nouveau élu secrétaire de catégorie en 1948. En décembre, il se plaignit dans l’Université syndicaliste de la faible combativité du bureau national du SNES, pour obtenir la modification du décret de juillet 1948 se traduisant par un déclassement inadmissible des personnels d’intendance, contraire à l’accord fédéral sur les parités. Cela le conduisit à entamer seul des pourparlers avec l’administration et à organiser ensuite la première grève très suivie des seuls intendants et économes, qui reçut alors le soutien de la direction nationale et surtout de très nombreuses sections syndicales qu’il remercia chaleureusement dans un nouvel article de l’US.

En 1949, Maurice Le Tellier ne se représenta pas aux élections à la CA nationale du nouveau SNES (classique et moderne) et fut remplacé par son adjoint, Géraud, intendant du lycée Pasteur à Neuilly (Seine).

Comme Jean Cousin, militant de la tendance « autonome », Le Tellier se prononça dans le SNES pour l’unification du corps de l’Intendance dans les différents degrés de l’Éducation nationale (écoles normales, technique, primaire, Jeunesse et sports etc…). Il milita activement pour le rapprochement et l’action commune entre le SNES-Intendance et le SNIEN et en facilita les procédures. Il présida le congrès de fusion de ces deux organisations et continua à appuyer l’action du nouveau syndicat.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138569, notice LE TELLIER Maurice, Louis, Armand par Alain Dalançon, version mise en ligne le 17 octobre 2011, dernière modification le 6 février 2021.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Arch. IRHSES (SPES, SNES). — Point de vue dans L’Université syndicaliste, n° 42 du 20 janvier 1948 p. 8 ; L’US, n° 48 du 15 décembre 1948, p. 3 et L’US, n° 49 du 20 janvier 1949, p.12. — Notes de Jean Desvergnes.

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