LE TOULLEC Roger, Joseph, Louis, Désiré

Par Jacques Girault

Né le 12 décembre 1926 à Evriguet (Morbihan), mort le 8 décembre 2015 à Saint-Claude (Jura) ; instituteur en Algérie puis en Seine-et-Oise ; militant syndicaliste ; militant communiste, maire des Mureaux (Yvelines), conseiller général des Yvelines.

Fils d’un monteur dans un dépôt d’une compagnie de chemins de fer, militant syndicaliste (CGTU puis CGT), sympathisant communiste, Roger Le Toullec passa toute la guerre à Versailles, puis à partir de juin 1944, il dut se réfugier dans l’Yonne avec sa mère et sa sœur. Après avoir obtenu le baccalauréat (Philosophie), exempté du service militaire, il devint instituteur en Algérie en octobre 1947.

Il adhéra au Syndicat national des instituteurs en 1947 puis à la FEN-CGT. Il fut le secrétaire de la sous-section de Djidjelli de 1948 à 1951, trésorier de la sous-section FEN-CGT de Aïn Beida (Constantine) en 1948-1949, et également le secrétaire de l‘Union locale CGT-Union syndicale des travailleurs algériens de Djidjelli.

Après avoir appartenu en 1944-1945 à un groupe de la Jeunesse étudiante chrétienne, Roger Le Toullec adhéra au Parti communiste algérien en 1951 et devint secrétaire de section du PCA de Djidjelli jusqu’en 1955. Il suivit une école de cadres en 1952. En application de la loi d’urgence, interdit de séjour dans le Constantinois, le 18 mai 55, et en Oranie, le 14 juin 55, il fut suspendu de ses fonctions de mai 1955 à octobre 1956.

Roger Le Toullec épousa, en octobre 1952 à Djidjelli, Renée Bariod, institutrice, membre de l’Union des femmes françaises à partir de 1958, fille d’un contrôleur des contributions indirectes et d’une institutrice. Le couple eut cinq enfants.

Expulsé d’Algérie, il gagna la région parisienne, enseigna à Magny-en-Vexin pendant l’année scolaire 1956-1957 puis à Meulan en 1957-1958, avant d’obtenir sa mutation pour un poste d’instituteur à l’école Jules Ferry aux Mureaux.

Collecteur du SNI dans son groupe scolaire à partir de 1958, il fut élu en 1961 au conseil syndical des sections départementales du SNI de Seine-et-Oise puis des Yvelines à partir de 1965. Il fut également membre du bureau de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale de 1961 à 1965.

Dès son arrivée en France, Roger Le Toullec adhéra au Parti communiste français. Il devint tour à tour, en 1956-1957, secrétaire de la section communiste de Magny-en-Vexin, en 1957-1958, secrétaire à l’organisation de la section communiste de Meulan-les-Mureaux et secrétaire de sa cellule, puis secrétaire de la section communiste des Mureaux. Militant du Mouvement de la Paix depuis 1957, il fit partie des bureaux des comités de défense de la République, pour la paix en Algérie de Meulan. En 1962, secrétaire du Comité d’action laïque du canton de Meulan, membre du bureau local de l’association des parents d’élèves des Mureaux à partir de 1967, il était aussi membre du bureau de l’amicale des Bretons des Mureaux.

Le Toullec suivit le stage central organisé par le PCF pour les instituteurs communistes en août 1958 ou en septembre 1959. Il fit partie de la commission de contrôle financier de la fédération communiste de Seine-et-Oise de 1959 à 1965. Il devint le responsable des instituteurs communistes de la fédération en 1962 puis passa au comité de la fédération communiste des Yvelines en 1966, au bureau fédéral de 1970 à 1977 avant de redevenir seulement membre du comité fédéral en 1977 à 1985. Responsable de l’éducation, puis à partir de 1972 des enseignants, il devint à partir de 1972 le directeur-adjoint de l’école centrale d’un mois du PCF.

Candidat aux élections municipales de 1965 aux Mureaux, Le Toullec devint conseiller municipal. En 1977, il fut élu maire à la tête d’une liste communiste et fut renouvelé en 1983 à la tête d’une liste d’union de la gauche élue avec 54,5 % des voix. Il fut candidat au Conseil général dans le canton de Meulan en 1966. Arrivé en deuxième position (3 053 voix), il se désista pour le candidat socialiste Pierre Métayer. Cette situation se reproduisit en 1970 (troisième position avec 2 862 voix) dans un nouveau canton des Mureaux. En 1976, à nouveau candidat, il arrivait en tête avec 4 865 voix précédant le conseiller général sortant Métayer qui se retira. Il fut élu conseiller général avec 8 496 voix. Il conserva son siège en 1982 (4 320 puis 8 466 voix).

Candidat aux élections législatives dans la troisième circonscription (Les Mureaux-Poissy-Conflans) des Yvelines en 1967, il obtint 15 016 voix sur 74 770 inscrits au premier tour. Placé en tête de la gauche, en application de l’accord national, il se désista en faveur de l’ancien ministre Pierre Métayer, candidat de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste, qui, à la suite d’une forte mobilisation des électeurs, battit le député sortant de droite. À nouveau candidat en 1968, il arriva derrière Métayer avec 11 212 voix sur 75 307 inscrits et se désista. Il fut suppléant du candidat communiste Jean Tricart en 1973 et 1978.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138570, notice LE TOULLEC Roger, Joseph, Louis, Désiré par Jacques Girault, version mise en ligne le 17 octobre 2011, dernière modification le 25 août 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Presse nationale. — Note de René Gallissot.

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