LE MÉHAUTÉ Vincent

Par Alain Prigent

Né le 17 mai 1907 à Boquého (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor), mort le 11 février 2002 à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), menuisier puis directeur de coopérative ; FTP ; militant syndicaliste CGT ; conseiller municipal communiste de Saint-Brieuc (1947-1953).

Vincent Le Méhauté adhéra aux jeunesses communistes en 1925 avec Paul Carméné*. Menuisier, il fut un des responsables du syndicat CGT du bâtiment en 1936 avec René Houzé* et Pierre Petit*. Il milita activement au sein de la région du PCF des Côtes-du-Nord. En septembre 1939 il fut mobilisé au CM train de Rennes. En septembre 1940 il participa à la cérémonie organisée par la région du PC des Côtes-du-Nord pour commémorer le premier anniversaire de la mort deux Yves Flouriot* à Ploufragan. Il fut arrêté avec Charles Jouan et Joseph Philippe, le 14 juillet 1941, alors qu’ils distribuaient des tracts. Après avoir subi un interrogatoire à la Feldgendarmerie, ils furent relâchés faute de preuves. Vincent Le Méhauté fut en contact avec la direction du PC clandestin et plus particulièrement avec Marcel Brégeon*. Prévenu à temps, alors qu’il jouait aux cartes dans un café proche du stade Fred Aubert, Vincent Le Méhauté échappa aux arrestations d’août 1943 se cachant dans la commune de Quessoy. En contact avec les dirigeants du Front National, Jean Devienne*, et du PC clandestin, Louis Picard *et Jean Le Paranthoen*, il participa à la libération de Saint-Brieuc en août 1944. Le 1er août, il organisa avec Max Le Bail* une opération contre la prison de Saint-Brieuc pour libérer un certain nombre de détenus.

Au vu de son activité dans la Résistance, il fit partie de la délégation spéciale qui dirigea la ville de Saint-Brieuc en octobre 1944. Il fut élu sur la liste communiste conduite par Marcel Hamon* en octobre 1947. Il fonda alors une coopérative du bâtiment à Saint-Brieuc qui devint la CMA (constructions modernes d’Armor). Cette entreprise sous sa direction compta jusqu’à 800 salariés dans les années 60. En décembre 1962, il figura sur la liste indépendante d’union des employeurs, proches de la CGT, à l’élection de la caisse de sécurité sociale, dans le collège des employeurs.

Il resta fidèle à la CGT et au PCF jusqu’à la fin de ses jours.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138575, notice LE MÉHAUTÉ Vincent par Alain Prigent, version mise en ligne le 18 octobre 2011, dernière modification le 18 octobre 2011.

Par Alain Prigent

SOURCES : Arch. Dép. Côtes d’Armor, 1M362 ; 1140W24. — Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 213W68, dossier de la Cour de Justice de Rennes, Procès Léon Renard, juin 1946. — Arch. de l’UD CGT des Côtes d’Armor. ; -Une semaine dans les Côtes-du-Nord, supplément de l’Humanité Dimanche (1956-1968). — Bretagne Nouvelle, hebdomadaire des fédérations du PCF de Bretagne (1968-1981). — Christian Bougeard, Le choc de la deuxième guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de doctorat d’Etat, Rennes II, 1986 ; Louis Pichouron, Mémoire d’un partisan Breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. — Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000. — Alain Prigent, La SPAC contre le PCF clandestin, Les Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, N°6/7, 1998. — Entretien en janvier 1996.

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