COQUEL Georges, Anatole

Par Daniel Grason

Né le 17 janvier 1886 à Essonnes (Seine-et-Oise, Essonne), mort le 17 mai 1943 à Sachsenhausen (Allemagne) ; ajusteur ; militant communiste ; résistant ; interné ; déporté.

ÉGeorges Coquel était le fils de Louis, papetier et de Marie, née Villemin, il habita en 1935 à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine). Il se maria le 27 novembre 1915 avec Pernia Agueda, née en 1885 en Espagne. Il adhéra au parti communiste en 1935, en septembre, la Manufacture d’armes de Levallois-Perret l’embaucha. En raison de son âge il ne connut pas la mobilisation. Dès l’occupation allemande de juin 1940, la direction licencia l’ensemble du personnel et le réembaucha au cours du premier semestre 1941.

En octobre 1940, un inspecteur connu de ses collègues pour ses propos pro-allemands, son anticommunisme et un gardien de la paix venaient perquisitionner son domicile, ils ne trouvèrent ni tract ni papillon du parti communiste. S’agissait-il d’une dénonciation ? Ou était-il déjà fiché comme : « Meneur communiste très actif ». Le 20 février 1941, il adhéra au Rassemblement national populaire (RNP), parti collaborationniste, probablement pour infiltrer l’organisation.
Le 22 juin 1941 les troupes allemandes attaquaient l’Union soviétique, cinq jours plus tard la police arrêtaient et internaient administrativement des militants communistes en application du décret-loi du 18 novembre 1939 : « individus dangereux pour la défense nationale et pour la sécurité publique ». Georges Coquel arrêté le 27 juin par des policiers du commissariat, fut conduit successivement, au commissariat, remis aux allemands à l’Hôtel Matignon, enfin au Frontstalag 122 à Compiègne (Oise).

Le 24 janvier 1943, il était dans le convoi de mille quatre cent soixante-six hommes qui partait à destination d’Orianenbürg-Sachsenhausen (Allemagne). Après le transport du 6 juillet 1942, composé principalement d’otages communistes, ce fut le second, formé de déportés arrêtés par mesure de répression. Matricule 59321, Georges Coquel mourut le 17 mai 1943 à Sachsenhausen, plus du tiers des déportés de ce transport n’en revinrent pas.

Après la Libération sa femme témoigna devant la commission d’épuration de la police début octobre 1944, elle relata les conditions de l’arrestation de son mari. Elle ne put lui rendre visite que deux fois à Compiègne. Elle fut informée en 1945 de sa mort par le ministère des Anciens combattants et victimes de guerre. Son décès fut transcrit à l’état civil de Levallois-Perret le 17 juin 1946. Un arrêté du 23 avril 1949, homologua Georges Coquel au grade d’adjudant au titre de la Résistance intérieure avec prise de rang le 1er juin 1941.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138684, notice COQUEL Georges, Anatole par Daniel Grason, version mise en ligne le 4 novembre 2011, dernière modification le 9 septembre 2019.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. BA 2397, KB 102, 77W 43. – Bureau Résistance dossier 141171. – Livre– Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – JO n° 48 du 26 février 1988. – Site Internet GenWeb. – État civil.

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