VAN NIEUWENBORGH Gudule, dite Odile, épouse BERGHMANS.

Par Jean Puissant

Moorsel (aujourd’hui commune d’Alost-Aalst, pr. Flandre orientale, arr. Alost), 29 juin 1903 − Westende (aujourd’hui commune de Middelkerke, pr. Flandre occidentale, arr. Ostende), mai 1966. Employée de magasin, dame de compagnie, militante communiste locale, fédérale et nationale, dirigeante de l’organisation féminine communiste, conseillère communale de Molenbeek-Saint-Jean (Bruxelles).

Odile Van Nieuwenborgh, dont le père est garde-chasse d’opinion plutôt libérale, suit l’enseignement des écoles catholiques jusqu’à l’âge de seize ans. Elle travaille comme demoiselle de magasin pendant deux ans puis comme demoiselle de compagnie jusqu’à son mariage. Elle épouse Eugène Berghmans et le seconde dans son garage. Il est, après la guerre, chauffeur de taxi.

Le couple adhère au Parti communiste belge (PCB). Odile Berghmans s’y affilie après la Libération en octobre 1944 et milite à la section de Molenbeek-Saint-Jean (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale). Responsable des activités « femmes » des Brigades Joseph Jacquemotte pour la diffusion presse, elle anime des manifestations en faveur du ravitaillement, organise des fêtes pour enfants.

Odile Berghmans est élue au conseil communal de Molenbeek-Saint-Jean en 1946. Elle siège à la Commission d’assistance publique (CAP). Elle est secrétaire de la section communiste de Molenbeek. Membre de la Commission fédérale féminine en 1947, elle en devient la responsable en 1948. Elle se plaît à souligner que s’il y a 14 % de femmes au PCB à Bruxelles en 1946, il y en a 25 % en 1948.

Membre du Comité fédéral en 1949, Odile Berghmans est élue au Comité central du PCB en 1950 et sera réélue à chaque Congrès jusqu’en 1960 inclus. Elle souligne dans son « autobiographie » que si elle a adhéré « sentimentalement » au parti en 1944, elle a « compris... que seul le parti peut faire cesser l’exploitation capitaliste, seul le parti œuvre pour la paix. » Bien notée dans sa fiche, décrite comme « modeste, fraternelle, dévouée, active » mais si elle a une « bonne réaction devant la critique », elle est « insuffisamment apte à une autocritique précise ». « Selon les critères de Dimitrov », elle fait preuve « de liaison avec les masses : oui, d’esprit de discipline : oui. »

En fait, c’est l’action féminine qui focalise toute l’activité militante d’Odile Berghmans. Secrétaire régionale de l’Union des femmes, « organisation de masse » du PCB, en juin 1945, elle fait partie du Comité national et en devient secrétaire nationale permanente en 1955. L’organisation s’intitule dès lors le Rassemblement des femmes pour la paix.

Odile Berghmans met sur pied, à Westende, un home de vacances familiales qui porte aujourd’hui son nom. « Militante au dévouement sans limite d’une femme modeste, active, au cœur généreux », elle termine sa vie en animant ce home.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138745, notice VAN NIEUWENBORGH Gudule, dite Odile, épouse BERGHMANS. par Jean Puissant, version mise en ligne le 9 novembre 2011, dernière modification le 15 janvier 2020.

Par Jean Puissant

SOURCES : CArCoB, dossier personnel − Le Drapeau rouge, 9 mai 1966.

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