THÉMOIN Ernest, Marie

Par Alain Prigent, François Prigent

Né le 11 novembre 1860 à Étables-sur-Mer (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) ; Représentant de commerce ; militant de la bourse du travail de Saint-Brieuc ; secrétaire de la fédération des Côtes-du-Nord (Côtes-d’Armor) de la SFIO (1914).

Ernest Thémoin était le fils de François, Marie Thémoin, capitaine au long cours né en 1822, et de Marie, Gabrielle Guérin, propriétaire née en 1829.

Représentant de commerce, il fut élu président du syndicat des employés de Saint-Brieuc (1906-1908). Il fut membre du conseil d’administration de la bourse du travail le Saint-Brieuc (1908-1910) puis de l’union des syndicats des Côtes-du-Nord (1910-1912). Administrateur de la coopérative syndicale de consommation en 1908, il fut élu président du conseil d’administration de la société anonyme de la maison du peuple de Saint-Brieuc en 1910.

Candidat sur la liste de républicaine socialiste en 1904, il devint président du GFIO de Saint-Brieuc (groupement fédéral des intérêts ouvriers) en 1908. Franc-maçon, proche d’Augustin Hamon*, il fut candidat sur la liste républicaine et socialiste conduite par Paul Boyer* aux élections municipales de mai 1904 à Saint-Brieuc. Après la crise de la section socialiste de Saint-Brieuc en 1908, il s’opposa à Boyer lors de la préparation du congrès de Toulouse en 1908. Il fut candidat du PSU à l’élection municipale partielle de Saint-Brieuc en novembre 1909 puis aux élections municipales à Saint-Brieuc en mai 1912. Obtenant un score important, il fut présent au second tour pour l’élection du dernier siège à pourvoir, il ne put empêcher l’élection de Boyer. Il est considéré comme un socialiste très militant dans un rapport de la direction de la sûreté générale en septembre 1911. Il fut élu président du conseil d’administration de la société anonyme constituée le 15 janvier 1910 pour la construction de la Maison du Peuple de Saint-Brieuc.
Il représenta la fédération des Côtes-du-Nord à la manifestation à Brest en l’honneur de l’élection de Goude* en mai 1910.

À la suite du départ d’Augustin Hamon à Londres, après Le Moal*, il devint secrétaire et trésorier de la fédération de la SFIO en décembre 1914. Il devint un des dirigeants départementaux de la fédération socialiste en 1914-1916 entretenant une correspondance nourrie avec Augustin Hamon. Il participa au conseil national de la SFIO en juin 1915 y défendant la motion pacifiste de la Haute-Vienne. Administrateur de la coopérative syndicale de consommation en 1908. Il quitta la SFIO en 1917.

Marcel Cachin indique dans ses carnets, en juillet 1909, que Thémoin est un voyageur de commerce aisé et anarchiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138802, notice THÉMOIN Ernest, Marie par Alain Prigent, François Prigent, version mise en ligne le 12 novembre 2011, dernière modification le 13 novembre 2011.

Par Alain Prigent, François Prigent

SOURCES : Arch. municipales de Saint-Brieuc, 6F6.2 et 6F4. – Arch. Dép. des Côtes d’Armor 10M46 (rapport de la direction de la sûreté générale en septembre 1911) ; JP17/C. — Le Réveil des Côtes-du-Nord. — Bibliothèque de Saint-Brieuc, Fonds Louis Guilloux, papiers personnels relatifs à La Maison du Peuple. -CHT Nantes, Fonds Augustin Hamon (Correspondance). — Claude Geslin, Le syndicalisme ouvrier en Bretagne jusqu’à la première guerre, 3 tomes, Espaces Ecrits, 1990.— Alain Prigent, François Prigent, "L’expérience éphémère de la Bourse du Travail de Saint-Brieuc (1904-1909)", in Cahiers d’Histoire, Reprendre l’histoire des Bourses du Travail, N° 116, 2012.

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