CAMMAERT.

Admis chez les Solidaires en décembre 1874, Cammaert habite au n°164 de la rue du Trône à Ixelles (Bruxelles). Il est un des dirigeants du Syndicat des cigariers qu’il représente à La Chambre du travail. Le syndicat, selon Cammaert, réunirait trois cents membres sur les quatre cents ouvriers occupés à Bruxelles en 1875.

Cammaert représente les cigariers à la Chambre du travail dont il préside plusieurs séances. Le 18 octobre 1875, il annonce à la Chambre, avoir pris contact avec d’autres associations de cigariers dans le pays en vue de former une Fédération nationale. Il participe à la même époque aux réunions de l’Association internationale des travailleurs (AIT). Le 25 octobre 1875, il défend l’idée d’organiser des manifestations de solidarité avec les déportés de Nouvelle Calédonie dans chaque corporation. Le Chambre du travail refuse de se préoccuper de ce sujet, non par hostilité mais pour se focaliser sur l’action syndicale, au contraire de l’AIT.

Lors d’une réunion des Solidaires le 8 mai 1876, on annonce que Cammaert est parti pour Philadelphie aux États-Unis.

Aucune relation ne peut être établie à ce stade entre Cammaert et trois autres militants portant le même patronyme (ce qui n’est pas exceptionnel) : Cammaert Émile, Cammaert Nicolas, Cammaert Pierre.