CLIGNEZ Alphonse.

Alphonse Clignez est fils de mineur et l’aîné d’une famille de sept enfants. Après des études primaires, il entreprend des études de dessinateur industriel mais ne les termine pas. Il est magasinier-livreur chez Dandois, grossiste en denrées alimentaires et coloniales à Trazegnies (aujourd’hui commune de Courcelles, pr. Hainaut, arr. Charleroi) en 1909.

Mobilisé en 1914, Alphonse Clignez fait toute la guerre dans l’artillerie et obtient les décorations qui en sont la conséquence. En 1926, il aurait participé, à Bruxelles, à la manifestation de mécontentement des anciens combattants.

Après la guerre, Alphonse Clignez tient une épicerie à Frasnes-lez-Gosselies (aujourd’hui commune de Les Bons Villers, pr. Hainaut, arr. Charleroi) puis, en 1920, il gère le magasin coopératif de Genappe (pr. Brabant wallon, arr. Nivelles), repris par l’Union coopérative de Charleroi (vêtements, chaussures), et ce, jusqu’en 1949 lors de sa retraite.

Alphonse Clignez adhère très jeune au Parti ouvrier belge (POB). Il figure comme suppléant sur la liste POB de la Chambre dans l’arrondissement de Nivelles dès 1925.

En 1944, à la Libération, Alphonse Clignez devient député à la suite du décès de H. Delor* et du premier suppléant. Il se signale à la Chambre par le dépôt de nombreuses questions concernant les suites de la guerre : victimes civiles, prisonniers et déportés, impôts des commerçants prisonniers ou déportés dont les affaires ont été poursuivies. Il n’est pas réélu en 1946.

Alphonse Clignez est administrateur de la société, Le Crédit ouvrier, de Quenast (aujourd’hui commune de Rebecq, pr. Brabant wallon, arr. Nivelles) et fait partie de l’association, Les Loisirs de l’ouvrier. Il est également membre du comité de patronage de la Santé publique du canton de Quenast.

Membre de la Libre pensée, Alphonse Clignez est inhumé civilement.