COPÉE Germaine, Victorine, née GERBINET.

Par Jean Puissant

Flémalle-Haute (aujourd’hui commune de Flémalle, pr. et arr. Liège), 22 juillet 1909 – Ensival (aujourd’hui commune de Verviers, pr. Liège, arr. Verviers), 3 mai 1983. Membre de plusieurs organisations socialistes, gérante d’une coopérative, secrétaire permanente des Femmes prévoyantes socialistes de Verviers, députée de l’arrondissement de Verviers.

Fille de Joseph Gerbinet, manœuvre, et de Marie Machuraux, Germaine Copée a deux frères, Lambert, chauffeur et Joseph, lamineur et deux demi-frères, nés d’un premier mariage de sa mère, tous deux mineurs. Il s’agit d’une famille ouvrière socialiste.
Depuis son plus jeune âge, Germaine Copée fréquente la Maison du peuple et adhère à diverses organisations d’enfants, de jeunes puis au parti. Diplômée de l’enseignement moyen, gérante d’un magasin de l’Union coopérative, elle devient, en avril 1947, secrétaire permanente des Femmes prévoyantes socialistes (FPS) de l’arrondissement de Verviers.

Animatrice des FPS de Verviers dont elle est membre depuis 1934, Germaine Copée est également secrétaire de la caisse primaire FPS de Verviers. Elle devient présidente des FPS de l’arrondissement lors de son élection au Parlement en 1950. Membre du Comité national des FPS, Germaine Copée joue un rôle important dans les consultations pour nourrissons. Elle fonde la Maison de la femme et de l’enfant à Verviers, le service des aides familiales des FPS. Elle participe également à diverses œuvres sociales, handicapés, invalides du travail, etc. Elle crée et dirige le home de vacances pour les enfants des membres de 1947 à 1957, puis la maison de vacances pour enfants et adolescents et familles des FPS. Elle est membre du comité provincial de l’Office national de l’enfance (ONE).

Germaine Copée fait partie du conseil d’administration de l’Union mutuelliste verviétoise depuis juin 1935. Militante féminine, elle est également militante politique. Elle est conseillère communale à Ensival de 1946 à 1964. Elle préside la commission des Œuvres sociales en 1958 et organise, préside le service d’aide aux familles de la région verviétoise en juillet 1955.

Germaine Copée figure sur la liste socialiste aux élections législatives de 1949. Elle est élue en 1950 et siège jusqu’en 1974 à la Chambre dont elle est vice-présidente de 1971 à 1974. Elle prend part activement aux travaux parlementaires : elle est membre des commissions de l’Emploi et du Travail, de la Santé publique, de la Famille et de la Prévoyance sociale. Elle défend les intérêts de l’industrie textile, principale pourvoyeuse d’emplois, dans son arrondissement, et dont 50 % de la main d’œuvre est féminine. Elle dépose une proposition de loi supprimant la double taxation du salaire des époux, reprise par le gouvernement Van Acker en 1956, une proposition tendant à accorder les mêmes allocations de chômage aux femmes et aux hommes, à octroyer des prestations familiales aux enfants de père inconnu, sur l’égalité des rémunérations, la suspension des contrats de louage en cas de grossesse et d’accouchement, la modification de la loi octroyant des allocations aux estropiés, mutilés et assimilés.

Germaine Copée interpelle le gouvernement PSC (Parti social-chrétien) en 1951 sur sa politique à l’ONE et défend les principes essentiels de la santé de l’enfant. Elle intervient également sur les problèmes d’enseignement et siège à la commission de l’Instruction publique, puis de la Défense nationale. Elle siège également au bureau du Parti socialiste belge (PSB) de 1968 à 1973 et au Conseil économique régional wallon.

Personnalité marquante de la Fédération du PSB de Verviers, dirigeante des FPS, Germaine Copée-Gerbinet occupe une place importante dans la région. Son décès, après une longue maladie, suscite une incontestable émotion dans les milieux socialistes et dans la presse régionale. Commandeur de l’ordre de Léopold, elle est titulaire de la médaille de la Mutualité deuxième classe et de la médaille civique première classe. Elle est l’épouse, depuis 1930, de Joseph Copée, employé à l’Union mutualiste de Verviers. Parents de jumelles précocement décédées, ils ont adopté une jeune espagnole à l’issue de la guerre civile.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138928, notice COPÉE Germaine, Victorine, née GERBINET. par Jean Puissant, version mise en ligne le 16 novembre 2011, dernière modification le 24 juillet 2020.

Par Jean Puissant

SOURCE : Notice réalisée par B. Papeloer, section Journalisme de l’Université libre de Bruxelles, s.d.

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