LE MAGOREC René, Marie

René Le Magorec était le fils de Pierre Le Magorec, menuisier, et de Marie Denis, ménagère. Ancien combattant de la Grande guerre, titulaire de la Croix de guerre et de la Médaille militaire, il se maria à Rostrenen avec Louise Cairou le 17 novembre 1919. Le couple eut deux enfants.
Installé à Rostrenen avec sa famille, il reprit l’affaire familiale. Il fut élu au conseil municipal sur la liste du radical-socialiste Charles Ollivrin en 1935. Il fut un syndicaliste CGT convaincu, intervenant dans les grèves du bâtiment à Plouguernével (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) en juillet 1936. Membre du comité régional du parti communiste des Côtes-du-Nord (1937-1939), il fut assesseur lors du meeting communiste organisé le 31 octobre 1938 à Maël-Carhaix (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) lors de la venue de Marcel Cachin*, réunion présidée par Guillaume Daniel*, futur député des Côtes-du-Nord. Selon un rapport des renseignements généraux, il relança l’activité de la cellule du PC de Rostrenen à la fin de l’année 1939. Bien qu’il n’approuvât pas le pacte germano-soviétique, il ne semblait pas avoir fait acte de répudiation en février 1940. René Le Magorec fut déchu de son mandat municipal le 17 février 1940. Suite à une dénonciation, il est arrêté le 28 février 1943 en même temps que Marcel Viot* et Auguste Girod*. Incarcéré à Saint-Brieuc, il fut dirigé sur Compiègne, au camp de Royalieu. Il fut intégré à un convoi de déportés le 20 avril 1943 à destination du camp de concentration de Mauthausen. Il passa le 15 juillet 1943 à Loibl Pass, le tunel creusé par les déportés entre l’Autriche et le Slovénie. Il revint au camp central le 28 août 1943 et y mourut. Il avait le matricule 48 293.
Une rue de Rostrenen porte son nom.