LEROND Fernand, Jean, Julien

Par Jacques Girault

Né le 10 avril 1911 à Lingèvres (Calvados), mort le 16 mars 1972 à Dives-sur-mer (Calvados) ; instituteur ; militant communiste dans le Calvados, adjoint au maire de Dives.

Photo dans les années 1930
Photo dans les années 1930

Fils d’un journalier agricole devenu facteur rural, ancien combattant, Fernand Lerond reçut les premiers sacrements catholiques, servit la messe et fut chef scout jusqu’au début des années 1930. Il fréquenta l’école primaire de Tilly-sur-Seulles puis le cours complémentaire d’Aunay-sur-Odon. Il entra à l’École normale d’instituteurs de Caen en 1927. Il devint instituteur successivement au Désert (1931-1932), au Teil (1933-1935) puis à Pont d’Ouilly (1936-1943) avant d’être nommé à Dives-sur-mer en 1943, d’abord à l’école primaire puis au cours complémentaire à partir de 1945, transformé en 1959 en collège d’enseignement général où il fut réformé en 1966 en raison de son mauvais état de santé.

Après avoir effectué son service militaire, Fernand Lerond se maria en octobre 1932 à Tilly-sur-Seulles avec Marie Langlois, née le 15 mars 1909 à Sainte-Honorine-des-Pertes (Calvados), employée des postes, hostile à la religion. Le couple eut trois filles et deux garçons. Les trois premiers enfants furent baptisés et firent leur communion. Le quatrième fut seulement baptisé et la dernière fille ne le fut pas. Marie Lerond adhéra au Parti communiste français en 1946, fut membre du comité fédéral de 1953 à 1957, milita à l’Union des femmes français et fut la secrétaire dans le département du syndicat CGT des PTT.

Pendant la guerre, Fernand Lerond participa aux actions de Résistance dans le groupe constitué par Roger Cornu à Pont d’Ouilly, puis continua à Dives.

Membre du Syndicat national des instituteurs, secrétaire de la section socialiste SFIO de Dives à la Libération, Fernand Lerond marqua son hostilité à la position de son parti à propos de la guerre d’Indochine, et adhéra au PCF en 1946. Membre du secrétariat de la section communiste de Dives, puis membre du seul bureau de section, il entra au comité de la fédération communiste du Calvados en 1953 avec son épouse. Il devint le responsable des instituteurs communistes. Il participa au stage organisé pour les instituteurs communistes par le PCF. Correspondant de l’Humanité, il militait aussi au Mouvement de la Paix et dans l’association France-République démocratique allemande.

Fernand Lerond fut élu conseiller municipal de Dives-sur-mer et adjoint au maire André Lenormand* en 1953 ; réélu en 1959 et en 1965, il était spécialisé dans les questions budgétaires. Il fut à l’origine de diverses réalisations (assainissement de l’ancien canal, création de parkings, d’un square, d’un centre de soins et de la Maison des jeunes). Toutefois, pour raison de santé, il demanda à quitter le comité fédéral et fut élu, par la conférence fédérale de 1961 à la seule commission fédérale de contrôle financier.

Fernand Lerond resta membre de la direction du PCF à Dives-sur-mer jusqu’à son décès.

Son nom fut donné au centre médico-social de Dives-sur-mer

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139001, notice LEROND Fernand, Jean, Julien par Jacques Girault , version mise en ligne le 28 novembre 2011, dernière modification le 12 mai 2021.

Par Jacques Girault

Photo dans les années 1930
Photo dans les années 1930
Lerond, carte de correspondant de l'Humanité
Lerond, carte de correspondant de l’Humanité
Fernand et Marie Lerond à la fin des années 1930
Fernand et Marie Lerond à la fin des années 1930
Lerond et ses élèves en 1933 au Teil
Lerond et ses élèves en 1933 au Teil
Lerond et ses élèves en 1936 à Pont d'Ouilly
Lerond et ses élèves en 1936 à Pont d’Ouilly
Lerond et la classe de 5eme au cours complémentaire de Dives en 1958-1959
Lerond et la classe de 5eme au cours complémentaire de Dives en 1958-1959

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Archives OURS, Fédération du Calvados. — Renseignements fournis par le fils de l’intéressé. — Notes de Claude Pennetier.

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