Par Julien Cahon
Résistante, membre du Front national autrichien.
Epouse d’Albert Hirsch*, membre du KPÖ et résistant, Irma Hirsch, qui commença à résister en Belgique, appartenait au Front national autrichien et était spécialisé dans le travail anti-allemand, comme son mari. De confession juive, Irma Irsch, également connue sous l’identité de Rose, résidait au 46 rue Lenôtre à Amiens (Somme) chez un certain monsieur Ruisseau ou Rousseau.
Irma Hirsch fut arrêtée à Amiens pour ses relations avec un certain Jean Berger, membre du Front national autrichien. Accusé de « terrorisme », elle fut emprisonnée à Amiens puis transférée à Drancy et Auschwitz fin 1943.
Son fils Georges, alors âgé de 9 ans et accueilli par deux institutrices des Hautes-Pyrénées, Andrée Fouraste et Gabrielle Fisse, militante du PCF, fut également arrêté par la Gestapo, qui avait saisi une lettre écrite à sa mère. Georges fut ramené à Amiens dans les locaux de la Gestapo, rue Jeanne d’Arc, puis fut confié à la famille Schulhof, résidant au 14 rue Albéric de Calonne à Amiens. Il fut raflé le 4 janvier 1944 avec le couple Schulhof. Irma et Georges Hirsch furent déportés à Auschwitz depuis Drancy, à un mois d’intervalle, elle en décembre 1943, lui en janvier 1944 (convois 64 et 66).
Irma Hirsch aurait été sélectionnée sur la rampe d’Auschwitz et envoyée à la mort parce qu’elle avait pris dans ses bras un enfant qui pleurait. Comme sa mère, Georges Hirsch périt à Auschwitz.
Par Julien Cahon
SOURCES : SHD, BAVCC (Caen), fichier national des déportés. — Arch. Dép. Hautes-Pyrénées, rapport des RG de Tarbes, 9 juin 1943. — Ginette Schulhof-Hirtz, Les hortillonnages sous la grêle. Histoire d’une famille juive en France sous l’occupation, Paris, Editions du Mercure de France, 1982. — Amiens mémoire, juin 2011. — Renseignements fournis par Françoise Bouygard.