LHÔTE Alix, Louis, Georges

Par Jacques Girault

Né le 22 juin 1921 à Charmoille (Doubs), mort le 7 mai 2007 à Dijon (Côte d’Or) ; professeur d’éducation physique ; résistant ; déporté ; militant communiste en Côte d’Or.

Fils d’un électricien et d’une débitante selon ses déclarations dans le questionnaire biographique rempli, en 1948, pour le Parti communiste français, Alix Lhôte entra à l’École normale d’instituteurs de Dijon en 1940. Il obtint le brevet supérieur puis le certificat d’aptitude au professorat d’éducation physique. Il fut professeur d’éducation physique au lycée Carnot à Dijon puis quitta la Côte d’Or au milieu des années 1970.

Alix Lhôte adhéra aux Jeunesses communistes clandestines à l’école normale en octobre 1940. Il échappa à l’arrestation des militants en 1941 qui se termina par l’exécution de quatre élèves, le 7 mars 1942. Entré dans la clandestinité en 1941, coupé du Parti communiste, il reprit contact avec l’organisation communiste en 1942 au Creusot (Saône-et-Loire), puis fut à nouveau coupé des communistes. Il revint à Dijon puis devint illégal en juillet 1943, membre du triangle de direction régionale de la Jeunesse communiste sous le pseudonyme de « Jean » du 21 juillet 1943 à janvier 1944. Présenté plus tard comme membre de l’Organisation civile et militaire (brochure Les communistes dans la Résistance en Côte-d’Or, PCF, 1996), il fut le responsable des parachutages dans le Bureau des opérations aériennes du Sud de la Côte-d’Or. Il quitta le BOA à la demande des responsables des JC. Il devint alors responsable des JC et du Front uni de la jeunesse patriotique dans la Marne en février-avril 1944. Arrêté le 3 avril 1944, il fut déporté au Struthof puis à Schomberg. Il s’évada le 23 avril 1945 de la colonne des déportés et rejoignit la 2e DB à Waldsee (Wurtemberg).

Après la guerre, Alix Lhôte s’installa à Dijon. Il effectua son service militaire comme sous-lieutenant et se maria avec la fille d’un maréchal ferrant. Le couple avait un enfant en 1948. Alix Lhôte adhéra au PCF en 1945. Membre de la cellule du lycée, il fut intégré dans le comité de rédaction de L’Avenir en octobre 1947. L’année suivante, il devint directement membre du secrétariat de le fédération communiste, responsable de la propagande, après un passage par le seul bureau fédéral en 1950, il réintégra le secrétariat fédéral et, à partir de 1962, fut responsable de l’éducation et des cadres. Il en demeura membre jusqu’en 1964. Il fut élu alors au seul bureau fédéral où il conserva son rôle dans l’éducation et les cadres. A partir de 1972, il fut responsable de la seule commission des sports. Réélu en 1974, il ne fut pas réélu par la conférence fédérale suivante, ayant quitté le département. Lors de la conférence fédérale de 1957, il exprima son ébranlement après les révélations du XXe congrès du PCUS, mais vota la résolution faisant confiance à la direction du PCF. En novembre 1968, lors de la réunion du comité fédéral, il déclara accepter le blâme à Roger Garaudy et selon le rapport de Jacques Chambaz qui suivait la fédération, il indiquait que « ce blâme ne signifie pas une sorte de restriction par rapport à notre politique parmi les intellectuels ».

Au milieu des années 1970, Alix Lhôte était membre du bureau départemental puis du comité national de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants, patriotes. Il animait depuis les années 1950 le cercle sportif laïque et était membre de son comité départemental.

Alix Lhôte fut candidat au conseil général dans le canton Nord de Dijon en 1958, en 1964 et en 1970. Arrivé en troisième position avec 2 378 voix, il se retira tandis que les deux candidats de droite restaient seuls à solliciter les suffrages des électeurs. En 1965, il figurait sur la liste d’union de la gauche aux élections municipales de Dijon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139162, notice LHÔTE Alix, Louis, Georges par Jacques Girault, version mise en ligne le 17 décembre 2011, dernière modification le 2 mai 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : RGASPI, 495 270 7284 (transmis par Claude Pennetier). — Archives du comité national du PCF. — Note de Jean-Pierre Besse.

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