BARBIER Edmond, Marius

Par Daniel Grason

Né le 20 décembre 1900, à Verzenay (Marne), mort le 15 décembre 1942 à Auschwitz (Pologne) ; employé ; communiste ; volontaire en Espagne républicaine ; interné : déporté.

Edmond Barbier préférait Marius comme prénom, il était le fils de Eugène, vigneron et de Eugénie, née Bouvier, vigneronne. Il vint habiter 92-94 rue des Rosiers à Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis), militant communiste il partit combattre en Espagne républicaine. À son retour, il travailla à compter du 2 mars 1939 comme employé à la mairie de Bobigny.

Fiché par la police comme un « Meneur communiste très actif, ancien combattant dans les Brigades internationales en Espagne, élément dangereux », il fut arrêté et interné administrativement le 3 janvier 1941 à Aincourt (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), le 6 septembre il était transféré au camp de Rouillé (Vienne). À une date inconnue, il fut remis aux autorités allemandes et transféré au camp de Royallieu à Compiègne (Oise), Frontstalag 122 - Polizeihaftlager.

Le 6 juillet 1942 Marius Barbier fut déporté dans un convoi à destination d’Auschwitz-Birkenau (Pologne), les mille cents cinquante-cinq hommes arrivèrent le 8 juillet. Ce fut l’un des convois le plus meurtrier, près de 90 % de décédés et disparus. Un convoi composé essentiellement de communistes et d’une cinquantaine de Juifs à avoir été arrêtés en tant que tels, la plupart étaient des réfugiés de Pologne et d’Italie. Ceux qualifiés par les nazis de judéo bolcheviques étaient ainsi visés. Il s’agissait aussi pour Hitler d’envoyer un avertissement à la résistance communiste. Celle-ci en août 1941 cibla lors d’attentats des officiers et des membres de l’armée d’occupation.

Dix-huit militants de Saint-Ouen étaient dans le transport à destination d’Auschwitz, un seul Camille Nivault revint, son transfert à Buchenwald lui sauva probablement la vie. Marius Barbier mourut le 15 décembre 1942. Son nom figura sur le monument de la Résistance et de la déportation au cimetière de Saint-Ouen ainsi que sur le monument en hommage aux déportés politiques du convoi du 6 juillet 1942, inauguré le 24 avril 2005.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139193, notice BARBIER Edmond, Marius par Daniel Grason, version mise en ligne le 21 décembre 2011, dernière modification le 8 août 2013.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo., BA 2113, BA 2114, BA 2374, BA 2397. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – Claudine Cardon-Hamet, Triangles rouges à Auschwitz. Le convoi politique du 6 juillet 1942, Éd. Autrement, 2005. – Arch. Mun. Saint-Ouen. – État civil.

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