CELET Raymond, Auguste

Par Daniel Grason

Né le 6 janvier 1905, à Laon (Aisne), mort le 7 novembre 1965 à Clichy (Seine, Hauts-de-Seine) ; ouvrier métallurgiste, déménageur ; militant communiste ; interné.

Fils d’Auguste, charpentier et de Vinoxie, née Carlier, manouvrière, il fut légitimé lors du mariage de ses parents le 27 juin 1914, à Gennevilliers. Raymond Celet vivait avec son amie Rose Colin au 30 rue de Neuilly à Clichy puis au 95 rue de Paris. Ouvrier, il travaillait aux usines Matford à Asnières, fut confronté à plusieurs reprises au chômage. Il adhéra au parti communiste, la police l’arrêta lors d’une manifestation interdite le 21 janvier 1936, membre du rayon de Clichy, il était l’un des militants actifs, il distribuait les tracts de l’organisation et diffusait l’Humanité le dimanche.
À la déclaration de guerre, il fut mobilisé le 2 septembre 1939, libéré en juillet 1940. Il se fit déménageur dans une entreprise de la plaine Monceau, rue de Courcelles dans le XVIIe arr. Connu comme « militant communiste actif » par le commissaire de la ville, son domicile fut perquisitionné le 26 novembre 1940, des brochures du parti communiste antérieures au décret de dissolution du 26 septembre 1939 étaient trouvées.
Le 22 juin 1941 les troupes allemandes attaquaient l’Union soviétique, cinq jours plus tard la police arrêtaient et internaient administrativement des militants communistes en application du décret-loi du 18 novembre 1939 : « individus dangereux pour la défense nationale et pour la sécurité publique ». D’autres militants de la ville furent appréhendés, des opérations identiques furent menées dans toute la région parisienne en juin, juillet et août 1941. Raymond Celet arrêté le 27 juin, fut conduit successivement, au commissariat, remis aux allemands à l’Hôtel Matignon, au Frontstalag 122 à Compiègne (Oise), malade il dut être hospitalisé au Val-de-Grâce.
Sept femmes dont Rose Colin écrivirent collectivement au préfet le 17 février 1942. Elles demandaient la raison des arrestations et l’autorisation de visite. Dans un rapport de juillet 1942, les Renseignements généraux reprenaient les informations du commissaire de Clichy. La conclusion était sans appel : « La libération de Celet ne semble pas opportune dans les circonstances actuelles ».
Sur les huit arrêtés de Clichy, il y eut cinq déportés, deux moururent à Auschwitz, trois étaient internés, l’un moins militant fut libéré, non sans avoir signé un engagement sur l’honneur de ne plus se livrer à aucune activité.
Il a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF).
Raymond Celet épousa Rose Colin le 25 novembre 1950, il mourut le 7 novembre 1965 à Clichy.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139205, notice CELET Raymond, Auguste par Daniel Grason, version mise en ligne le 28 décembre 2011, dernière modification le 23 septembre 2019.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. BA 2397, 77W 43. – Bureau Résistance GR 16 P 114571. – État civil.

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