HENNEQUIN Henri

Par Daniel Grason

Né le 24 octobre 1908 à Offoy (Somme), mort le 26 février 1976 à Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; menuisier ébéniste ; militant communiste ; interné ; déporté.

Fils d’Alfred et d’Adélaïde, née Dudbout, Henri Hennequin épousa Nelly Toubeau le 6 février 1937 à Suresnes. Le couple eut deux enfants Jacques né en 1937 et Michel en 1946, la famille demeurait 6 rue de Verdun à Suresnes. Il exerçait sa profession dans une entreprise de la ville, rue Émile-Duclaux près de son domicile.
Communiste, il n’était pas connu comme tel dans son voisinage, la police ne le remarqua pas lors de réunions et manifestations pendant la période du Front populaire. Bon ouvrier, apprécié comme tel par son employeur, il ne parlait pas politique sur son lieu de travail. Discret, Henri Hennequin n’en était pas moins un militant actif d’un groupe d’une vingtaine de distributeurs de tracts du parti communiste clandestin de la région Paris-Ouest. Deux groupes de militants distribuaient, l’un à Puteaux et Suresnes, l’autre à Gennevilliers et Levallois-Perret.
Le 11 février 1941, les policiers de la Brigade spéciale d’intervention (BSi) du commissariat de Puteaux appréhendaient Henri Hennequin, son arrestation provoqua une vive surprise dans son entourage et chez les commerçants. Il fut inculpé d’infraction au décret-loi du 26 septembre 1939 pour détention et distribution de tracts communistes, incarcéré à la prison de la Santé.
Il comparut le 21 octobre 1941 devant le Tribunal de la Section spéciale en compagnie de dix-neuf autres militants, condamné à cinq ans de prison et cent francs d’amende, les Allemands en fusillèrent deux comme otages, François Carcedo de Levallois-Perret et Joseph Le Clainche de Gennevilliers. Henri Hennequin fut emprisonné successivement à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne), à la Centrale de Clairvaux (Aube), dans les camps de Blois (Loir-et-Cher) et à Royallieu (Frontstalag 122) proche de Compiègne (Oise).
Mille quatre cent quatre-vingt-neuf hommes quittèrent Compiègne le 6 avril 1944 à destination de Mauthausen (Autriche), transportés dans des wagons à bestiaux, ils arrivèrent le 8 avril et furent accueillis par des SS, accompagnés de chiens. Henri Hennequin travailla au Kommando de Gusen à creuser des galeries souterraines destinées à abriter les chaînes de montage des usines Steyr, Daimler, Puch et Messerschmitt. Le camp fut libéré par l’armée Américaine le 5 mai 1945, Henri Hennequin rentra en France le 30 mai.
Il a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF). Henri Hennequin mourut le 26 février 1976 à Suresnes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139210, notice HENNEQUIN Henri par Daniel Grason, version mise en ligne le 4 mars 2012, dernière modification le 23 septembre 2019.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. BA 2057, 77W 65. – Bureau Résistance GR 16 P 289625. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – État civil.

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