LEMEYMARDIE Maria, Céline

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

Née le 10 avril 1900 à Paris  ; sténo-dactylo  ; militante communiste du XVe arr. de Paris.

Maria (dite aussi Marie) Lemeymardie était la fille d’un actif militant socialiste, Jean Lemeynardie. Avec quelques camarades il avait fondé en 1901 une imprimerie coopérative, « l’Émancipatrice », dans le XVe arr. (voir Gaston Dodrelle et Georges Gueurel) ; il soutenait aussi la verrerie ouvrière d’Albi comme trésorier de l’association. Sa fille affirme qu’il avait aidé et même caché Francisco Ferrer à « l’Émancipatrice ». Cet épisode, à confirmer, pourrait se situer en 1908. Très marquée par les idées de son père, elle fréquenta le lycée jusqu’au brevet élémentaire. La guerre semble avoir contribué à l’arrêt de ses études. Elle commença à travailler en 1916 et prit part activement à la grève des employés parisiens en 1917  : « J’ai participé au débauchage des employés des banques » (autobiographie). En 1918, elle quitta le travail pour remplacer au ménage sa grand-mère malade. Par la suite, elle fut employée au Comptoir national d’Escompte avant d’entrer comme permanente au Comité mondial des femmes, à mi-temps (400 F par mois).

Son père décédé au moment du Front populaire, avait sans doute suivi l’itinéraire des responsables de « l’Émancipatrice » : pacifisme pendant la guerre et soutien à la CGT réformiste dans les années vingt. Syndiquée, Maria Lemeymardie ne semble par avoir été très militante dans les années vingt et c’est par les questions des femmes et de la lutte contre la guerre qu’elle réapparut au milieu des années trente. Elle militait au Comité mondiale des femmes contre la guerre depuis février 1936. Secrétaire générale du comité pour le XVe arr. où elle habitait, elle devint permanente chargé de la commission d’aide à l’Espagne. Membre du Parti communiste depuis mars 1937 dans le XVe arr., elle était déléguée au RUP (Rassemblement universel pour la paix) et disait, dans son autobiographie, orienter le travail des comités en fonction de la politique du parti.

La commission des cadres la convoqua le 28 septembre 1938 et lui demanda de remplir une biographie jugée trop courte (un feuillet). On lui demanda de compléter. Elle en rendit une autre le 3 octobre 1938, de trois feuillets.

Elle se réclamait de Maria Rabaté, Yvonne Bruhat et Galpérine.

Son mari, auxiliaire au ministère de la guerre n’était pas membre du PC, mais sympathisant. Ancien adjudant pilote d’avion, il s’occupait surtout d’un club d’aviation, « ce qui l’empêche d’adhérer au PC étant pris tous les soirs » (souligné en rouge par la commission des cadres). Notons qu’elle remplit la biographie à son nom de jeune fille.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139215, notice LEMEYMARDIE Maria, Céline par Annie Pennetier, Claude Pennetier, version mise en ligne le 29 décembre 2011, dernière modification le 30 décembre 2011.

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

SOURCE  : RGASPI, 495 270 2543, autobiographie du 3 octobre 1938, classé A.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable