JOUVAUX Juliette [née TOUSSENEL Aimée, Elise, Juliette]

Le père de Juliette Toussenel, François Toussenel, d’origine paysanne, mourut en 1920 ; sa mère, Louise Bœuf, institutrice était membre du Parti communiste à Chaumont (Haute-Marne) où vivaient ses trois garçons, dont deux membres des jeunesses. Une de ses sœurs, Léa Maury était rédactrice à l’Humanité, l’autre, Nelly, dactylo au secrétariat du parti. La tradition familiale s’affirmait révolutionnaire : "Mon oncle était socialiste avant la guerre et un de mes grands oncles communard et déporté à Nouméa était considéré comme un héros familial" (autobiographie de 1937, nous n’avons pas réussi à identifier cet ancêtre).

Juliette Toussenel fit des études primaires supérieures à l’EPS de Chaumont. Elle obtint le brevet élémentaire et le brevet d’études primaire supérieur, puis, en 1925, réussit le concours des PTT et fut nommé à Etain (Meuse). Elle se maria en 1926 avec Georges Jouhaux, comptable, qui avait appartenu au Parti communiste de 1925 à 1932, puis avait demandé sa réadmission en 1937. Il était secrétaire départemental du mouvement Amsterdam-Pleyel de Meurthe-et-Moselle et membre du comité exécutif national. Il était un des secrétaires du Rassemblement populaire de Meurthe-et-Moselle. Le couple avait deux filles nées vers 1927 et 1928.

Juliette Jouhaux avait adhéré aux Jeunesses communistes en octobre 1923 et milité jusqu’en 1925. Établie avec son mari à Nancy en 1931, elle répondit en 1932 à « l’Appel de Romain Rolland et Henri Barbusse » à rejoindre le Parti communiste. Tombée malade, envoyée en sanatorium, elle n’adhéra vraiment qu’en avril 1934. Elle fut trésorière de cellule, membre du comité de section puis du comité de rayon. Elle milita activement dans le Comité des femmes contre la guerre.

Juliette Jouvaux, dirigea le journal Fraternité après la guerre.