Par Annie Pennetier, Claude Pennetier
Né le 10 septembre 1882 à Tonnay-Charente (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), mort le 8 novembre 1965 à Tonnay-Charente (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) ; cultivateur puis petit commerçant ; militant socialiste puis communiste de Charente-Inférieure.
Fils de paysans, petits propriétaires et fermiers, Félix Bézian avait « dans ses ascendants, tant du côté paternel que du côté maternel que des cultivateurs et ce depuis plusieurs générations. Famille des pères, mères, grands-pères, grands-mères, d’opinions bonapartistes à tendance anticléricale. Il fréquenta l’école des frères de la doctrine chrétienne et obtint le certificat d’études primaire à l’âge de douze ans. Il quitta l’école à quatorze ans.
Lui-même fut cultivateur, propriétaire d’une partie de ses terres et fermier pour les autres. Il appartenait à un grand nombre de coopératives. Il quitta la terre en septembre 1937 pour devenir marchand de quatre-saisons à La Pallice (La Rochelle).
Réformé en 1902 pour myopie, il fit un service auxiliaire en 1904 comme soldat de seconde classe. Il se maria le 2 mars 1907 avec une paysanne, Victoria Massé, sympathisante communiste, fille de paysans illettrés, d’opinions bonapartistes. Sa femme était sympathisante. Ils eurent quatre enfants vivants, sympathisants, le dernier appartenant aux JC en 1937. Ses frères et beaux-frères étaient d’opinions radicales ou socialisantes.
Membre du Parti socialiste de 1908 à 1920, trésorier de la section de Rochefort-sur-Mer puis de la section de Tonnay, à sa création, en 1910. Il rejoignit le Parti communiste après le congrès de Tours. Secrétaire de cellule de Tonnay, membre du comité de rayon de Rochefort, il siégea au secrétariat de section de Rochefort et au comité régional de Charente-Inférieure. En 1925, il participa à une conférence paysanne à Paris mais il ne fut jamais délégué aux congrès nationaux.
Sur ses lectures, il écrivait en 1938 : « J’ai lu énormément de bouquins de genres différents et à peu près tous les livres de Lénine et Staline parus en volumes à prix réduit (12 à 20 F). Je n’ai aucune expérience du travail littéraire et de propagande, ou du moins très peu. Il m’est arrivé de passer quelques articles dans les journaux du parti, de prendre quelquefois la parole en réunion publique (très peu souvent), de rédiger quelques affiches, mais mes occupations personnelles étaient absorbantes au point qu’il m’était difficile de me donner effectivement à ce genre de travail. Pour la même raison je n’ai jamais été à une école du parti. Abonné à l’Humanité depuis 1921, je fus abonné au Cahiers du bolchevisme pendant deux ans, j’ai laissé l’abonnement il y a deux ans (question financière). J’achète les Cahiers au numéro et m’y réabonnerais sous peu. Il m’arrive de lire des périodiques et des journaux de toute tendance. »
Sur le trotskysme, il précisait, en 1938, « Je n’ai connu très bien qu’un militant trotskyste de notre région, l’ancien secrétaire régional Roger Courdavault que je n’ai pas vu depuis six ou sept ans. Ce groupement ne me paraît actuellement pas avoir grande influence dans notre région, j’ignore l’exacte position de Courdavault […] Le trotskysme me paraît être en France un groupe fort hétérogène qui contient de tout (même) des dévoyés, des fous, des espions et des bandits. »
Par Annie Pennetier, Claude Pennetier
SOURCES : RGASPI, 495 270 2947, autobiographie de 1938, classé A 5 pages. — État civil.