Par Daniel Grason
Né le 10 avril 1900 à Wladikavkaz (Russie) ; mineur, sidérurgiste ; antifasciste ; membre de l’Union pour le rapatriement ; volontaire en Espagne républicaine.
Nicolaï Ivanoff vint travailler en France en Lorraine, fut mineur à Algrange, sidérurgiste à Rombas et Uckange (Moselle). Il adhéra à l’Union pour le rapatriement, devenue Union des amis de la patrie soviétique, en 1937, dont le siège était rue de Buci à Paris, VIe arr. L’homme fort était son secrétaire et trésorier Alexandre Tveritinoff*, il travaillait en liaison avec l’ambassade soviétique ainsi que Georges Chibanoff*, responsable des cadres qui habitait Clichy. Le but de cette organisation était de regrouper les émigrés russes désireux de regagner la mère patrie.
S’engager dans les Brigades internationales était présenté comme une preuve de l’attachement à la patrie. Nicolaï Ivanoff fut donc volontaire, incorporé dans les Brigades internationales, nommé lieutenant, chef de l’armurerie, instructeur des armes automatiques, le temps qu’il passa en Espagne demeura inconnu. Avant son rapatriement, Eduardo D’Onofrio dit Edo porta de courtes appréciations sur Nicolaï Ivanoff : « A déclaré vouloir entrer au parti communiste, facilement influençable, complètement démoralisé, bonne conduite. Antifasciste ». Son nom figurait sur la liste des trois cent quarante volontaires russes venus combattre en terre espagnole.
Par Daniel Grason
SOURCES : RGASPI 545.6.1538, BDIC mfm 880/42 ; RGASPI 545.6.1545, BDIC mfm 880/42. – Elisabeth K. Poretski, Les nôtres, Denoël, 1969. – Marina Gorboff, La Russie fantôme. L’émigration russe de 1920 à 1950, L’Age d’Homme, 1995.