LEPILLER Jules, Émile, Lucien

Par Louis Botella, complétée par Jean-Jacques Doré

Né le 25 juin 1905 à Graville-Sainte-Honorine (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 14 août 1977 à Harfleur (Seine-Maritime) ; ouvrier ; syndicaliste de la CGT puis Force ouvrière (FO) de Seine-Inférieure [Seine-Maritime], parmi le personnel civil de la Défense nationale puis de la Métallurgie.

Jules Lepiller, fils d’un journalier, était ouvrier aux Établissements Schneider du Havre-Harfleur qui furent nationalisés en 1936 comme toutes les usines d’armement du groupe. Le 22 décembre 1937 fut créé en son sein le syndicat CGT des Travailleurs de l’État du Havre ; le bureau formé à cette occasion comprenait Jules Lepiller (secrétaire général), Maurice Herbert et Maurice Langlois (secrétaires adjoints), André Chauvereau (trésorier) et Roger Levacher (trésorier adjoint). L’organisation comptait alors 2 045 membres (1630 femmes et 415 hommes).

Le bureau fut réélu dans sa totalité jusqu’en décembre 1940 lorsque tous ses membres décidèrent de démissionner.

Toujours ouvrier aux Ateliers de construction du Havre, relevant du ministère de la Défense nationale, Lepiller fut réélu secrétaire général du syndicat CGT après la libération du Havre en septembre 1944. Réélu jusqu’en 1947, il quitta la CGT pour rejoindre Force ouvrière en 1948. Militant de la Fédération FO des travailleurs de l’État, il représenta son syndicat lors des congrès confédéraux de 1952 à 1966. Son entreprise subit par la suite une restructuration et devint une filiale de la SNECMA (construction aéronautique). Jules Lepiller eut alors des responsabilités au sein du syndicat FO de la Métallurgie de Seine-Maritime.

Au milieu des années 1950, il fut élu secrétaire général de l’Union locale FO du Havre, probablement en remplacement de Lhonorey, du Bâtiment.

Lors du congrès confédéral d’octobre 1956, Jules Lepiller vota en faveur de la motion minoritaire sur l’Algérie, qui réclama la libre détermination du peuple algérien à disposer de lui-même, un cessez-le-feu et des négociations rapides entre la France et les nationalistes algériens. En 1961, lors du congrès confédéral, il refusa, comme un certain nombre de dirigeants de sa fédération, que le texte relatif à l’Algérie soit intégré dans la motion concernant les affaires internationales.

Il représenta également son organisation syndicale au sein des conseils d’administration de la Caisse primaire d’assurance maladie du Havre et de la Caisse régionale d’assurance maladie de Normandie.

Jules Lepiller s’était marié au Havre le 8 octobre 1927 avec Marie, Anne Quévarec.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139330, notice LEPILLER Jules, Émile, Lucien par Louis Botella, complétée par Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 7 décembre 2021, dernière modification le 7 décembre 2021.

Par Louis Botella, complétée par Jean-Jacques Doré

SOURCES : Direction des affaires sociales de la préfecture, dossiers non versés aux archives.Comptes rendus des congrès confédéraux FO de 1952 à 1966. — FO Hebdo, 14 septembre 1977. — Journal officiel des 19 octobre 1967 et 28 octobre 1971. — Arch. Dép. Seine-Maritime, état civil. — Fichier INSEE des décès.

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